Sustainability Newsletter #41


#Le chiffre du mois : moins 80cm
Le canal de Panama limite la profondeur maximale des navires en raison de la sécheresse
Le canal de Panama imposera des restrictions aux plus gros navires qui transitent par la principale route commerciale mondiale en raison de la baisse des niveaux d'eau dans les lacs avoisinants qui font partie de la voie navigable. Ces restrictions, qui entreront en vigueur en avril, impliquent que les navires porte-conteneurs néo-Panamex qui cherchent à traverser le canal reliant les océans Atlantique et Pacifique devront respecter jusqu’à nouvel ordre une profondeur maximale de 14,4 mètres, ce qui équivaut à près de 80 cm de moins par rapport à la limite initiale. Cette nouvelle restriction obligera donc les porte-conteneurs à réaliser des efforts quant à leurs poids, autrement dit à transporter moins de marchandises. Ces nouvelles mesures sont dues à des conditions de sécheresse récentes, a précisé l'autorité du canal, provoquant le cinquième ajustement du genre depuis le début de l'année.
Il s'agit ici d'un exemple concret de la manière dont le changement climatique pourrait impacter fortement le commerce mondial à l'avenir, et ainsi affecter les rendements économiques des plus grandes entreprises mondiales. Les autorités n'ont pas donné de date de fin à la mesure, décrite pour le moment comme temporaire, mais les responsables mettent en garde contre l’éventualité de restrictions similaires à l'avenir.

Tendances et Initiatives
L'intelligence artificielle (AI) au service de la détection des cancers
Selon l'Organisation mondiale de la santé, le cancer est à l'origine d'environ 10 millions de décès par an, soit près d'un décès sur six. Dans de nombreux cas, cependant, la maladie peut être guérie si elle est détectée à un stade précoce et traitée rapidement. Les experts du Royal Marsden NHS Foundation Trust, de l'Institute of Cancer Research de Londres et de l'Imperial College London ont mis au point un modèle d'intelligence artificielle capable d'identifier avec précision le cancer, ce qui, selon eux, pourrait accélérer le diagnostic et la mise sous traitement des patients. Selon l’étude eBioMedicine, les résultats de l'algorithme sont plus efficaces que les méthodes actuelles.
En effet, cette nouvelle technique permet d'extraire des informations vitales des images médicales qui ne sont pas facilement repérables par l'œil humain. Le modèle d'IA pourrait également aider les médecins à prendre des décisions plus rapides concernant les patients présentant des excroissances anormales qui sont actuellement considérées comme présentant un risque moyen. A l’issu des premiers tests, l’algorithme a permis d'identifier avec précision les patients à haut risque parmi un échantillon de 500 individus. Au sein de ce groupe, l’outil aurait repéré 18 des 22 nodules ensuite confirmés comme cancéreux (82 %). Néanmoins, les experts soulignent que d’autres tests seront nécessaires avant que le modèle puisse être introduit dans les systèmes de soins de santé.
Sources: The Guardian, DailyMail
L'industrie de la pêche européenne au coeur des débat de taxation
Au cours de la dernière décennie, la flotte de pêche européenne a émis plus de 56 millions de tonnes de CO2. Selon plusieurs études, le chiffre réel pourrait se révéler être bien plus élevé car les pratiques telles que le chalutage de fond rejettent autant de CO2 que l'ensemble de l'industrie aéronautique. Malgré cela, les navires de pêche européens sont à l’heure actuelle toujours exonérés de taxes sur le carburant. Au contraire, ce sont près de 15,7 milliards d'euros que l’Union Européenne a versé à l’industrie de la pêche sous forme de subventions aux énergies fossiles durant la dernière décennie. En Avril, des militants se sont rassemblés pour réclamer une réallocation de ces fonds en faveur de la décarbonisation de l’industrie.
Selon l’étude, les exonérations de taxes sur les carburants accordées au secteur de la pêche pourraient payer l’équivalent des salaires de 20 000 pêcheurs chaque année ou financer plus de 6 000 nouveaux projets de réduction de CO2, comme l’électrification des ports ou bien l’utilisation d’engins de pêche plus économes en carburant. "Le secteur européen de la pêche est confronté au double défi du changement climatique et de la surexploitation des ressources halieutiques", indique le porte-parole. "Par conséquent, tout investissement visant à réduire les émissions de carbone doit remplacer - et non augmenter - la capacité du secteur de la pêche.
Sources: The Guardian, The Fishing Daily

Finance durable
La nationalisation du lithium au Chili met en lumière de nouvelles technologies émergentes
Le projet du président chilien Gabriel Boric de nationaliser l'immense industrie du lithium de son pays met en lumière une nouvelle technologie de filtration (DLE) révolutionnaire pour la production de métal pour l'industrie des véhicules électriques. En Avril, le président chilien a déclaré qu'une nouvelle entreprise publique s'efforcerait de réduire l'impact environnemental de la production de lithium en abandonnant les bassins d'évaporation, traditionnellement utilisés pour extraire le métal de la saumure, au profit de l'extraction directe du lithium (DLE). "C'est la meilleure chance que nous ayons de passer à une économie durable et développée", a déclaré M. Boric. Les technologies DLE sont conçues pour extraire le métal des saumures salées à l'aide de différents systèmes de filtrage, tout en bénéficiant d’une empreinte beaucoup plus faible que les autres méthodes actuellement utilisées.
Alors que la Bolivie voisine, ainsi que General Motors Co, Rio Tinto Ltd et d'autres entreprises, ont fait leur propre pari sur l'extraction directe du lithium, la décision de Boric représente le plus grand vote de confiance à ce jour en faveur de technologies qui n'ont pas encore fait ses preuves sur le plan commercial. Si le Chili pouvait contribuer au succès d'une ou plusieurs technologies DLE, il consoliderait le rôle dominant du pays dans les industries mondiales du lithium et des véhicules électriques pour les décennies à venir.
Bloomberg enrichie ses data sur la durabilité des entreprises
La société ESG Book, spécialisée dans les données et la technologie relatives au développement durable, a annoncé en Avril la mise à disposition de ses données sur le développement durable et les émissions des entreprises aux clients de Bloomberg par l'intermédiaire du terminal Bloomberg et aux abonnés à la licence de données. ESG Book, anciennement Arabesque S-Ray, est une plateforme numérique pour la gestion, la divulgation et l'analyse des données ESG. Les données d'ESG Book comprennent des estimations d'émissions dans les scopes 1 à 3, et des scores de température, qui suivent l'alignement des entreprises sur la limitation du réchauffement à 1,5°C d'ici 2050. Ainsi, les données fournies par ESG Book sur Bloomberg comprennent des informations ESG pour près de 10 000 entreprises dans le monde.
Daniel Klier, PDG d'ESG Book, a déclaré : "La demande de données ESG granulaires et de haute qualité monte en flèche sur les marchés financiers, en raison de la nécessité croissante pour les investisseurs de satisfaire aux exigences réglementaires et de répondre à la demande des clients qui souhaitent une plus grande transparence sur les questions extra-financières. Nous sommes ravis de fournir les données de l'ESG Book aux abonnés de Bloomberg Terminal et Data License, et de permettre aux clients d'accéder à des données ESG de haute qualité et entièrement traçables pour une meilleure gestion des portefeuilles et une meilleure analyse des risques".

Planète et Société
La pénurie de cuivre menace la transition écologique.
Les marchés des métaux semblent penser que le cuivre est le nouveau lithium, et l'absence de nouvelles activités minières renforce les craintes d'une pénurie de métal rouge pour la transition énergétique. Le cuivre est utilisé dans le câblage et la construction, ainsi que dans les véhicules électriques, les panneaux solaires et d'autres technologies vertes. Selon le cabinet de conseil McKinsey, l'électrification devrait faire passer la demande annuelle de cuivre à 36,6 millions de tonnes métriques d'ici à 2031, alors que l'offre devrait se situer autour de 30,1 millions de tonnes, créant un déficit de 6,5 millions de tonnes au début de la prochaine décennie.
Les mineurs de cuivre ont été au centre d'une récente vague de transactions. Glencore PLC a récemment offert 23 milliards de dollars pour la société minière canadienne Teck Resources Ltd, créant ainsi potentiellement le troisième plus grand producteur de cuivre au monde. Teck a rejeté l'offre. BHP Group Ltd. a également obtenu lundi l'approbation du tribunal pour le rachat d'OZ Minerals Ltd. une opération évaluée à 6,34 milliards de dollars. Le marché est relativement tendu car le cuivre est le seul métal dont la croissance de la demande est bloquée pour des questions de ressources. Certains experts estiment que les prix devraient atteindre 15 000 dollars la tonne métrique pour attirer les investissements dans de nouvelles mines.
Néanmoins, les changements technologiques devraient atténuer certaines pressions sur la demande de cuivre. Les experts soulignent que les changements apportés aux batteries ont déjà participé à réduire l'utilisation du cuivre dans les véhicules électriques. Le ralentissement de la demande chinoise devrait également contribuer à compenser la croissance de la demande verte.
Sources: Wall Street Journal, Le Nouvel Economiste
Le changement climatique aggrave les inégalités auxquelles sont confrontées les femmes dans l'agriculture
Dans le monde, ce sont plus de 11 milliards de tonnes de nourritures produites par an, et environ 4 milliards de personnes qui vivent dans des foyers dépendants de ce secteur. Ces systèmes sont en constante évolution et sont influencés par des facteurs économiques, sociaux et environnementaux, y compris le changement climatique. Bien que le secteur soit challengé dans son intégralité, les femmes semblent toutefois davantage confrontées à des inégalités qui limiteraient leur pleine participation au sein du secteur. Selon les conclusions du nouveau rapport de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), les femmes qui travaillent dans l'agriculture "tendent à le faire dans des conditions très défavorables" - souvent face à des "chocs climatiques et dans des situations de conflit". De plus, les femmes exerceraient bien souvent des activités non rémunérées, telles que l'agriculture vivrière, pour nourrir leur propre foyer.
Selon le rapport, au moins 939 millions de femmes âgées de 15 ans ou plus ont connu l’insécurité alimentaire modérée ou grave en 2021, contre 813 millions d'hommes. Malgré cela, peu de politiques nationales ont pour objectifs de lutter contre les inégalités des femmes. Si les engagements climatiques « nationaux » dans le cadre de l'Accord de Paris ont connu une "modeste amélioration" en matière de droits des femmes au cours de la dernière décennie, l'inclusion de ces questions est "souvent superficielle".
Sources : Carbon Brief, FAO

News entreprises
Holcim lance une nouvelle plateforme de construction circulaire
- Entreprise : HOLCIM AG
- Secteur : STEEL, CONSTRUCTION MATERIALS, OTHER METALS AND MINING
- Note trèfle : 0/10
Holcim, l'une des principales entreprises de matériaux de construction, a annoncé en Avril, le lancement d'ECOCycle, une nouvelle plateforme technologique circulaire visant à recycler les matériaux de construction et de démolition pour en faire de nouvelles solutions de construction. L'entreprise a déclaré qu'elle déploierait cette technologie dans toute sa gamme de solutions de matériaux afin d'intensifier la construction circulaire et de réduire l'utilisation des ressources naturelles. Les matériaux de construction sont une source importante d'impact sur l'environnement et le climat. La production de ciment, par exemple, représente environ 8 % des émissions mondiales de dioxyde de carbone. La société a déclaré que la technologie permettra au béton, au ciment et aux agrégats de contenir entre 10 % et 100 % de matériaux de démolition recyclés, ce qui réduira l'empreinte environnementale sans compromettre les performances. Ce lancement s’accompagne également de l’acquisition par Holcim du britannique Sivyer Logistics, spécialisé dans le recyclage des déchets de construction et démolition. Le rachat devrait permettre au groupe zougois d'atteindre d’ici 2025 son objectif de recycler près de 10 millions de tonnes de déchets de construction et démolition, l'un des buts de sa stratégie 2025.
Sources : Zone Bourse, ESG Today
Apple utilisera uniquement du cobalt recyclé dans ses batteries d'ici à 2025
- Entreprise : APPLE INC
- Secteur : INFRASTRUCTURE & PLATFORM ENABLERS
- Note trèfle : 8/10
À l'horizon 2025, Apple s'est fixé un nouvel objectif pour accélérer l'utilisation de matériaux recyclés dans ses produits. Toutes les batteries fabriquées par Apple seront entièrement composées de cobalt réutilisé. Cette mesure s'inscrit dans le cadre des efforts continus d'Apple, entamés en 2022, pour réutiliser l'or, le tungstène, le cobalt et d'autres matériaux dans ses produits. Depuis plusieurs années, Apple garantit un approvisionnement éthique en minerais primaires dans l'ensemble de sa chaîne d'approvisionnement. Pour sa chaîne d'approvisionnement en batteries, elle a été la première marque d'électronique à divulguer une liste de raffineurs de cobalt et de lithium. Toutes les fonderies et tous les raffineurs d'étain, de tungstène, de tantale et d'or connus ont participé à des audits indépendants depuis 2015.
En évitant d'utiliser des minerais nouvellement découverts, Apple aide les régions tributaires de l'exploitation minière et réduit sa dépendance à l'égard des nouveaux minerais. Dans des régions telles que les Grands Lacs africains, Apple a conclu des accords avec des groupes tels que le Fund for Global Human Rights pour soutenir les défenseurs de l'environnement et des droits de l'homme. L'objectif est d'aider les populations locales à s'éloigner de l'exploitation minière. L'entreprise investit également dans des programmes de formation professionnelle.
Sources: Reuters, The Economic Times
Plus de 500 000 signatures contre la mine de lithium proposée par Rio Tinto en Serbie
- Entreprise : RIO TINTO
- Secteur : STEEL, CONSTRUCTION MATERIALS, OTHER METALS AND MINING
- Note trèfle : 2/10
Les organisations environnementales ont envoyé un message clair aux actionnaires de Rio Tinto: l'insistance de l'entreprise à poursuivre le projet formellement annulé ne fera que renforcer l'opposition à ce projet et la possibilité de troubles sociaux, avec des risques financiers et politiques.
En avril, des militants écologistes de l'Arizona, de Madagascar, de Serbie et du Royaume-Uni ont protesté à Londres contre le projet Jadar de Rio Tinto en Serbie lors de l'assemblée générale annuelle de l'entreprise. Ils ont également déposé plus d'un demi-million de signatures rassemblées dans des pétitions serbes et européennes contre le projet de la société d’ouvrir une nouvelle mine de lithium dans le pays des Balkans. Le représentant des activistes serbes, Nebojša Petrović, a saisi l'occasion pour demander aux responsables de l'entreprise pourquoi elle n'a pas quitté la Serbie après l'annulation du projet de mine initial en 2022, et pourquoi elle continue à acheter des terres à des propriétaires privés. Aucun communiqué de presse n'a été publié par la société depuis les protestations.
Sources : BankTrack, Balkan Green Energy News

Etude
Plus de 70% des entreprises considèrent l'ESG comme un catalyseur de revenus
L'argument selon lequel l'ESG nuit à la rentabilité est "plus qu'un mythe - il s'agit d'une information erronée qui conduit à de mauvaises décisions commerciales", selon une nouvelle étude publiée par IBM, qui a révélé que plus de 70 % des cadres considèrent l'ESG comme une source de revenus et que les consommateurs se concentrent de plus en plus sur les performances des entreprises en matière de développement durable lorsqu'ils prennent des décisions d'achat et d'emploi. Pour cette nouvelle étude, intitulée The ESG ultimatum : Profit or perish, l'Institute for Business Value (IBV) d'IBM a analysé les résultats d'une enquête menée auprès de plus de 20 000 consommateurs sur leur attitude à l'égard du développement durable et de la responsabilité sociale, ainsi que les résultats d'une enquête menée auprès de 2 500 dirigeants de 22 secteurs d'activité et de 34 pays sur leur stratégie en matière d'ESG. L'étude a également segmenté les entreprises en fonction de leur maturité ESG afin de comparer leurs performances relatives.
L'enquête menée auprès des dirigeants indique que l'ESG est une priorité absolue pour les entreprises, 76 % des personnes interrogées déclarant qu'elle est au cœur de leur stratégie commerciale, 72 % considérant l'ESG comme une source de revenus plutôt que comme un centre de coûts, et 45 % s'attendant à ce que les efforts en matière d'ESG se traduisent par une amélioration de la rentabilité.
Du côté consommateurs, l'étude a révélé que plus de 70 % des personnes interrogées ont déclaré qu'elles seraient plus disposées à postuler pour un emploi dans une entreprise qu'elles considèrent comme écologiquement durable ou socialement responsable, plus de 40 % d'entre elles étant prêtes à accepter un salaire inférieur pour travailler dans une telle entreprise.
Si l'ESG reste une priorité pour les cadres et les consommateurs, les deux groupes ont souligné que les défis liés aux données constituaient un obstacle majeur à la réalisation des objectifs en matière de durabilité. 41 % des dirigeants interrogés ont indiqué que le manque de données était le principal obstacle à l'avancement du programme ESG de leur entreprise, suivi par les barrières réglementaires (39 %).

Infographie
Les pompes à chaleur : un marché en pleine expansion en Europe

Annual heat pump sales in Europe, 2013-2022 (in m-€)
Les pompes à chaleur sont largement considérées comme la technologie la plus importante en matière de décarbonisation du chauffage. Des organisations comme l'Agence internationale de l'énergie et McKinsey voient des pompes à chaleur fournir la plupart de nos besoins de chauffage à l'avenir, sur la voie de l'amélioration des émissions de carbone. Jusqu'à récemment, les ventes de pompes à chaleur avaient du mal à décoller, mais la tendance semble s’inverser rapidement. Depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie, la crise énergétique qui en a résulté a renforcé les installations en Europe, à des niveaux sans précédent. Pour la première fois en 2022, les ventes de pompes à chaleur en Europe ont atteint €3 millions, en hausse de €0,8 million (38%) par rapport à l'année précédente, et doublées depuis 2019.
Un des principaux moteurs est le coût: les prix du gaz et du pétrole ont grimpé en flèche en 2022. Par conséquent, ces prix ont modifié l'économie des pompes à chaleur, les rendant souvent moins coûteuses à utiliser que le chauffage classique au gaz ou au mazout. Plusieurs pays ont annoncé des dates de sorties progressives pour le chauffage des combustibles fossiles. La Commission européenne a également mentionné une éventuelle date d'arrêt des ventes de système de chauffage à combustibles fossiles d'ici 2029. Si cette réglementation est adoptée, cela pourrait encourager davantage le marché des pompes à chaleur dans les États membres de l'UE. Les États-Unis et le Royaume-Uni quant à eux examinent actuellement de nouveaux instruments de politique tels que des normes de chaleur propre, qui pourraient exiger l'installation d'une quantité spécifique de systèmes de chauffage propre.
Sources: Mc Kinsey, Carbon Brief


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