Contexte volatil : Adopter des stratégies prudentes via des investissements défensifs
L’année 2019 sera marquée par la normalisation des politiques monétaires et son impact sur les liquidités.Certains actifs jugés défensifs et d’autres actifs non cotés seront plus adaptés pour des investisseurs avec un profil de risque plus prudent.

NOS RECOMMANDATIONS |
Ce thème s’adresse aux investisseurs ayant un profil de risque plus prudent. Pour les investisseurs dont la devise de référence est l’euro, favoriser des actifs immobiliers.Pour tous les investisseurs, quelle que soit leur devise de référence, il englobe des investissements dans :
Pour les investisseurs dont la devise de référence est le dollar, nous recommandons : des obligations américaines de maturité courte. Pour les investisseurs dont la devise de référence est l’euro, favoriser des actifs immobiliers. |
Pour tous les investisseurs, quelle que soit leur devise de référence
Les stratégies alternatives (fonds Newcits)
Les gérants global macro sont les mieux équipés pour tirer profit de la normalisation des politiques monétaires et de la hausse des taux d’intérêt. Ils devraient en particulier bénéficier du décalage de cycle économique entre les Etats-Unis et l’Europe qui en plus reste sujette à plusieurs risques politiques (Brexit, Italie…). Les stratégies « Macro» cherchent principalement à profiter de l'évolution des indices boursiers, des mouvements de taux et des variations des cours des matières premières ou de devises. Il peut s'agir de tendances positives ou négatives et ces stratégies requièrent une certaine stabilité de celles-ci pour que les gérants puissent créer de la valeur.
Après une longue tendance haussière dans certains secteurs actions, entretenue par des politiques monétaires extrêmes, le retrait des liquidités et la hausse des taux d’intérêt ne manqueront pas de faire apparaître la survalorisation de certaines sociétés surendettées et de faible qualité.
Les gérants dit « long-short » peuvent tirer parti de ces situations en ouvrant simultanément des positions « longues » et « courtes » (stratégie qui consiste à miser en même temps sur la baisse de cours d’une action et sur la hausse de cours d’une autre action ou d’un autre groupe d’actions). Ceci devrait leur permettre de limiter la sensibilité de leur portefeuille à une baisse généralisée des marchés actions ou à une hausse des taux d’intérêt par exemple. Certains fonds Newcits sont gérés avec un niveau de risque proche de celui de fonds obligataires. Les rendements attendus des fonds Newcits sont toutefois plus élevés dans le contexte actuel que ceux des fonds obligataires.
Les produits structurés
Les produits structurés impliquent en général l’utilisation d’instruments sophistiqués (contrats à terme, options ou « credit default swaps ») auxquels les investisseurs particuliers ont généralement un accès limité. Ces instruments peuvent être utilisés pour optimiser le rendement ou limiter les pertes tout en réduisant la sensibilité par rapport à la remontée des taux d’intérêt. Nous recommandons aux investisseurs de privilégier les produits défensifs à maturité courte (généralement comprise entre un et trois ans). En d’autres termes, il convient de privilégier les produits offrant une protection totale ou partielle du capital investi. Les actifs sous-jacents peuvent être de natures diverses (pétrole, or, indices actions, taux d’intérêt…).
Le foncier rural
Le foncier rural offre une alternative intéressante aux investisseurs souhaitant diversifier leur portefeuille. Ces actifs ne sont pas corrélés aux marchés financiers et assurent des revenus qui sont en général indexés, tout en offrant potentiellement une plus-value du capital à long terme.
Agrifrance, département de BNP Paribas Wealth Management spécialisé dans les transactions dans le foncier rural en France, conseille ses clients (à l’achat ou à la vente), conduit et facilite les transactions portant sur des exploitations agricoles, des vignobles, des forêts ou des propriétés d’agrément et accompagne les acquéreurs dans la recherche de solutions de gestion.
Pour les investisseurs dont la devise de référence est le dollar,
Les obligations américaines de maturité courte
Elles sont devenues attrayantes pour les investisseurs basés en dollar grâce à la remontée des rendements obligataires. Ce n’est pas le cas des investisseurs dont la devise de référence est différente de celle du dollar car le coût de la couverture de change est élevé. Les obligations américaines de maturité courte (1-3 ans) offraient fin 2018 un taux de rendement de l’ordre de 2,8% par an pour ce qui est des obligations souveraines ; et un rendement qui va de 3,0% pour les obligations d’entreprises notées AAA (les plus sûres) à 3,5% pour celles notées A. Le taux de défaut ou risque de restructuration de la dette est très faible vu leur qualité. Nous pensons que le marché a déjà anticipé dans les cours la plupart des hausses de taux prévues par la Réserve fédérale américaine en 2019. Le risque de remontée brutale et prolongée des taux courts est donc faible, ce qui limite le risque de baisse des prix de ces obligations.
Pour les investisseurs dont la devise de référence est l’euro
Les actifs immobiliers
Un facteur important pour les investisseurs en immobilier direct (commercial et résidentiel) est que les taux d'intérêt réels n’augmentent pas substantiellement, ce qui n'est pas nécessairement le cas pour les taux nominaux. Si les taux d'intérêt augmentent proportionnellement à la croissance économique et qu'en conséquence l'inflation sous-jacente grimpe, cela peut être positif pour les biens immobiliers. En cas d'inflation plus élevée, les propriétaires immobiliers, dans de nombreuses régions du monde, ont le droit d'augmenter les loyers (indexation/révisions locatives). Les loyers plus élevés finiraient par pousser les valeurs vers le haut, compte tenu du décalage habituel de 6 à 18 mois.
RISQUES PRINCIPAUX |
Risque de liquidité. Les actifs non cotés (marché immobilier et le foncier rural) sont, par nature, des placements à long terme qui peuvent être peu liquides. Risque de taux d’intérêt. Si les taux se tendent, les obligations perdent de leur valeur. Les obligations de maturité courte sont toutefois moins exposées à ce risque. Les actifs non cotés sont quant à eux pénalisés par une remontée des taux réels. Risque de défaut / restructuration. Cas où l’émetteur est en incapacité de rembourser sa dette. C’est pour cette raison que nous recommandons de se focaliser sur des émetteurs de qualité. |
