Fin de la tendance haussière du dollar ?
En bref
- La faiblesse du dollar semble excessive au vu de la normalisation attendue quant aux indicateurs économiques américains. Ceci est surtout le cas en termes relatifs par rapport à l’Europe. L’euro a également profité du discours positif du directeur de la BCE.
- Le marché minimise probablement les effets du programme de relance du président américain (réduction de taxes et dérégulation).
- Nous pensons que les marchés sous-estiment l’ampleur de la hausse des taux d’intérêt directeurs aux Etats-Unis . A l’inverse, les anticipations de normalisation de la politique monétaire de la BCE semblent trop optimistes. Ceci suggère une normalisation de l’écart de taux d’intérêt en faveur de la devise américaine.
- Les éléments déclencheurs d’un renforcement du dollar pourraient être une décision surprise de la Fed en juillet ou des tensions accrues au niveau politique (Italie) ou géopolitique (Corée du Nord).
- Nous ne pensons pas que la tendance haussière du dollar touche à sa fin. Nous restons confiant que la devise américaine va connaître une hausse les prochains mois. Nous modifions toutefois notre objectif à 3 mois à 1.10. L’objectif à 12 mois reste inchangé à 1.05.
Momentum économique et banques centrales
Le momentum économique reste positif en Europe ces derniers mois alors qu’il a faiblit aux Etats-Unis. En effet, aux Etats-Unis, l’indicateur de surprises économiques s’est stabilisé après avoir connu une forte baisse alors qu’il reste positif en Europe. Nous avons déjà argumenté auparavant qu’une telle dynamique est inhabituelle. Elle provient en partie du fait que les attentes quant aux chiffres économiques américains ont été systématiquement révisées à la hausse depuis l’élection de M. Trump. Nous attendons une normalisation de cette situation en faveur des Etats-Unis.
La banque centrale américaine a continué la hausse de son taux directeur en juin et a réitéré sa volonté de continuer son resserrement les prochains mois. Nous croyons que le marché sous-estime la détermination des autorités monétaires américaines. De plus, la Fed devrait annoncer une réduction de la taille de son bilan en juillet, ce qui pourrait surprendre les marchés et augmenter l’écart entre les rendements obligataires américains et européens.
A l’inverse, suite au discours du président de la BCE, les marchés semblent surestimer la rapidité à laquelle une normalisation de la politique monétaire pourrait se faire en Europe.
Nous estimons donc que l’augmentation du différentiel de taux d'intérêt entre les États-Unis et l'Europe (Allemagne) va soutenir le dollar vers des niveaux plus élevés.
Et des risques qui ont tendance à diminuer
Les éléments déclencheurs d’un renforcement du dollar pourraient être une décision surprise de la Fed en juillet ou des tensions accrues au niveau politique (Italie) ou géopolitique (Corée du Nord).
Sur base de l'indicateur "Relative Strength Index », l'euro a atteint récemment une zone de sur-achat. Un autre indicateur d’excès est l’accumulation de positions vendeuses pour le dollar alors que l’inverse est vrai pour l’euro. L'analyse technique suggère quant à elle une correction vers la moyenne mobile (50 jours) autour de 1,11 (valeur d'un dollar pour un euro).
Nous ne pensons pas que la tendance haussière du dollar touche à sa fin. Nous restons confiant que la devise américaine va connaître une hausse dans les prochains mois. Nous modifions toutefois notre objectif à 3 mois à 1.10. L’objectif à 12 mois reste inchangé à 1.05.
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