Résumé
- Plan de relance budgétaire en Allemagne : les élections allemandes devraient déboucher sur un plan de relance sans précédent. Les dirigeants allemands ont convenu de créer un fonds spécial de 500 milliards d'euros sur 10 ans pour moderniser les infrastructures.
- Les dépenses de défense allemandes seront également augmentées, s'ajoutant au plan de dépenses de 800 milliards d'euros de la Commission européenne pour le programme ReArm Europe. L'accord final devra être soutenu par le Parti Vert et/ou les Libéraux. Ce plan permettra d’accroître la croissance économique structurelle à partir de la fin de 2025. À court terme, la croissance pourrait fléchir avant de s'améliorer en raison des droits de douane américains et des incertitudes politiques.
- Privilégier les obligations souveraines « core » de la zone euro par rapport aux obligations américaines : le plan budgétaire allemand réduit les chances que la BCE baisse les taux en dessous de zéro, augmentant les émissions obligataires et la prime de terme. Nous relevons notre objectif de rendement du Bund à 12 mois de 2,25 % à 2,50 %. Nous passons de Neutre à Positif sur les obligations d’État « core » de la zone euro après la correction, puis de Positif à Neutre sur les bons du Trésor américain après le rallye.
- Le récit de l’exceptionnalisme américain est remis en question : la dynamique du dollar américain et des valeurs technologiques « Magnificent 7 » s’est inversée compte tenu de l’incertitude politique record aux États-Unis, du ralentissement de la croissance et des valorisations tendues. Nous abaissons notre recommandation sur les actions américaines à Neutre, mais maintenons une position positive sur les actions dans l’ensemble. Nous privilégions les secteurs suivants : Finance, Industrie, Santé.
- Focus sur l’incertitude politique record : l'incertitude mondiale est à un niveau sans précédent en raison des changements de politique des États-Unis concernant l'Ukraine, des multiples augmentations de droits de douane et du ralentissement de la croissance américaine. Toute aggravation de l'impact des tarifs sur la croissance ou l’absence d'un cessez-le-feu espéré entre l'Ukraine et la Russie justifierait une position plus prudente en matière d'allocation d'actifs.