Etude Agrifrance 2019 : le marché du foncier agricole en France
Après un fléchissement des prix en 2017, retour à la normale en 2018.

En 2018, le prix d’un hectare de foncier agricole français cote en moyenne à 6 270 € et progresse de 2,96 % par rapport à 2017. Ce retour à la normale est à mettre en perspective avec la reprise des marchés des céréales. Les prix français sont toujours inférieurs aux prix constatés chez nos voisins européens. Il faut par ailleurs 7 années de revenus pour acquérir un hectare de foncier français, contre 18 ans en Allemagne ou 23 ans en Angleterre et au Pays de Galles. Sur les 10 dernières années, l’actif agricole français a progressé en moyenne de 4,5 % par an.

Les terres céréalières devancent toujours les prix des prairies.
Les prix pratiqués en grandes cultures sont supérieurs de 35 % à ceux en zones d’élevage. Il faut compter en moyenne 7 590 € pour un hectare de terre céréalière contre 4 950 € pour un hectare de pré. Ces prix progressent de 3,27 % pour les terres contre 2,48 % pour les prairies.
Les meilleures zones céréalières s’échangent à des niveaux supérieurs à 25 000 €/ha. On peut citer la région Nord-Pas-de-Calais, le Santerre, la Champagne Crayeuse ou le Saint-Quentinois… ou certaines régions du Sud de la France, comme la Crau, ou la Vallée de la Durance. Quant à lui, le foncier le moins cher, comme par exemple la Mayenne, le Jura ou encore le Morvan, cote entre 2 500 et 3 000 €/ha.
Dans un contexte de taux bas, le foncier agricole demeure intéressant.
Pour un propriétaire bailleur, le foncier loué vaut en moyenne 5 165 €/ha et progresse ainsi de 2,5 % par rapport à 2017. Cette hausse est particulièrement marquée pour les terres céréalières qui augmentent de 2,8 % contre 2,1 % pour les prairies.
Pour la deuxième année depuis 10 ans, les loyers sont en baisse (2,4 % par rapport à 2017). Néanmoins, avec un fermage moyen de 160,50 €/ha et par an, le rendement locatif brut du foncier agricole loué s’établit tout de même à 3,1 % par an. Ce qui, dans l’environnement actuel des taux bas, n’est pas négligeable. En fonction des régions et du type de foncier, ce rendement brut moyen oscille entre 3,5 % pour les prairies et 2,8 % pour les terres céréalières.
La filière agri-agro doit plus que jamais faire face à de nombreux défis, qu’ils soient économiques, environnementaux, sociaux ou technologiques. Une transformation des systèmes de production sera nécessaire afin de les rendre plus adaptés et plus autonomes. Le foncier rural n’échappe pas à ces défis et de nouveaux modes de financements alternatifs apparaissent : crowdfunding, portage du foncier par des investisseurs extérieurs… ce qui entraîne une augmentation du nombre d’investisseurs non exploitants.

À propos d’Agrifrance
Au sein de BNP Paribas Wealth Management, Agrifrance est le département spécialisé sur le marché du foncier rural : propriétés viticoles, belles demeures de prestige, domaines agricoles, massifs forestiers. Avec une expérience dans ce domaine acquise depuis plus de 40 ans, Agrifrance accompagne ses clients dans leur démarche patrimoniale. Grâce à un réseau de professionnels reconnus, Agrifrance est en mesure de fournir des services complémentaires, tels que l’expertise ou la gestion de propriétés rurales.
Depuis plus de 18 ans, Agrifrance publie sa note de conjoncture annuelle et apporte un éclairage précis sur l’investissement en foncier rural. Cette année, l’étude fait un focus sur l’impact du numérique sur le marché du vin.
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