Perspectives mensuelles sur les devises

Résumé
- Les banques centrales s’orientent vers une politique monétaire plus restrictive face à une inflation persistante. Les banques centrales ont souligné les risques à la hausse pesant sur l'inflation en 2022. Des hausses de taux d'intérêt sont déjà prévues cette année pour la plupart des banques centrales développées.
- L'EURUSD a été très volatil, tombant en dessous de 1,12 après les minutes de la FED, puis remontant récemment au-dessus de 1,14 après que la BCE ait laissé entendre qu'elle n'excluait plus de relever les taux en 2022. Nous prévoyons 4 hausses de taux en 2022 avec la première en Mars puis 4 autres en 2023 aux États-Unis. Dans la zone euro, nous prévoyons désormais une première hausse de taux de 25 pb en décembre 2022 et trois autres en 2023.
- Nous modifions nos objectifs sur les devises suivantes : RUB, GBP et YEN. L'écart de taux devrait peser négativement sur l'EUR vs GBP et le YEN vs USD. Nous anticipons désormais une moindre appréciation du rouble car les tensions géopolitiques pourraient perdurer.
- Nous privilégions les devises liées au pétrole (CAD, NOK) et les matières premières (ZAR, NZD, AUD) dans le contexte d'un mix croissance/inflation élevé en 2022-23.
- Les banques centrales des pays émergents ont déjà relevé leurs taux en 2021 face à une inflation trop élevée. Les devises émergentes offrent des rendements de dettes intéressants et les fondamentaux économiques devraient s'améliorer en 2022. Nous restons toutefois baissiers sur la roupie indienne en raison d'une balance des paiements structurellement déficitaires.
VUE USD >> CIBLE 12M VS EUR: 1.12
Première hausse des taux en mars 2022
L'EURUSD a été très volatil au cours des dernières semaines, passant d'abord à 1,12 avant de repartir à la hausse ces derniers jours franchissant les 1,14 après le ton offensif de la BCE.
Historiquement, la première hausse des taux a souvent conduit à une appréciation de l'USD. Nous sommes donc convaincus que le dollar restera fort.
Dans la zone euro, l'inflation a atteint 5,1 % en janvier, bien au-dessus de l'objectif de 2 % de la BCE. Christine Lagarde a rappelé que de nombreux facteurs étaient cycliques mais que les hausses de prix étaient une « grave préoccupation ». La BCE n'a pas nié la possibilité de relever les taux cette année. Nous tablons désormais sur une hausse des taux d'intérêt de 25 pb en décembre 2022 et de trois autres de 25 pb en 2023. Dans le contexte d'une politique monétaire potentiellement plus restrictive de la part de la BCE, nous suivons la situation de près et n'excluons pas une révision vers un dollar plus faible dans les prochains mois si la BCE signale des hausses de taux plus précoces.
Les minutes de la Fed de janvier ont laissé entendre que le marché du travail était tendu et que l'inflation était très préoccupante, impliquant une politique monétaire plus agressive que prévu. Nous prévoyons donc que la Fed relèvera ses taux dès mars 2022, suivie de trois autres en 2022 et de 4 en 2023. Le resserrement quantitatif (réduction du bilan) devrait être annoncé en juin et devrait commencer en juillet. L'écart de rendement devrait rester en faveur du dollar.
Nous conservons nos perspectives à 3 mois et 12 mois inchangées à 1,12.
VUE GBP >> CIBLE 12M VS EUR: 0.82
Relèvement des taux
L'EURGBP a franchi les 0,84 début février après les commentaires de la BCE, malgré une hausse de 25 bp de la Banque d'Angleterre.
En décembre, le taux d'inflation a atteint 5,4 % en glissement annuel et devrait culminer autour de 7,25 % en avril 2022, principalement sous l'effet des prix de l'énergie. En 2022, le Royaume-Uni devrait afficher une croissance et une inflation supérieures à celles de la zone euro. La Banque d'Angleterre est en avance par rapport à la BCE dans sa politique restrictive et a relevé son taux directeur de 25 pb en février. Quatre des neuf gouverneurs se sont prononcés en faveur d'une hausse de 50 pb. Nous prévoyons des hausses de taux de 50 bp pour 2022 et 2023. La Banque d'Angleterre a également annoncé la réduction de son bilan. Cela sera favorable à la livre sterling et nous ajustons donc notre scénario.
L'enquête PMI Composite de Janvier est ressortie à 53,4, les entreprises soulignant de fortes pressions sur les coûts. La balance des paiements s'est détériorée au troisième trimestre en raison du déficit de la balance courante et des sorties d'investissements directs à l’étranger. Toutefois, les flux de portefeuille ont été positifs et l'écart de taux avec l'euro soutiendra la réduction du déficit de la balance des paiements du Royaume-Uni.
Nous modifions notre objectif EURGBP à 0,82 (valeur d'un euro) pour notre horizon de 3 et 12 mois, ce qui suggère une certaine appréciation du GBP.
Concernant le GBPUSD, nos objectifs à 3 et 12 mois sont à 1,36. Cela suggère une légère appréciation du GBP.
VUE CHF >> CIBLE 12M VS EUR: 1.08
Proche de notre objectif 3 mois
Le franc suisse est resté bloqué autour de 1,04 en janvier avant de se déprécier fortement suite à la réunion de la BCE. L'EURCHF (valeur d'un euro) dépasse désormais les 1,05.
Les fondamentaux de la Suisse sont restés très bons en 2021 et l'économie suisse n'a pas souffert de la hausse de l'inflation comme d'autres régions développées. L'inflation n'a en effet atteint que 1,5 % en glissement annuel en décembre.
L'enquête sur les entreprises manufacturières (indice PMI) en janvier est restée élevée à 63,8 mais est légèrement inférieure à décembre (64,2). Le carnet de commandes reste solide.
L'économie de la zone euro devrait retrouver une certaine dynamique en 2022, notamment avec la reprise des services et du tourisme, ce qui constituera un important facteur de soutien à l'euro. De plus, avec une BCE plus prudente en termes de risque d'inflation et un taux de rachat de la banque centrale suisse à -0,75 %, le franc suisse pourrait souffrir davantage en 2022. La Banque nationale suisse n'a donné aucune indication de hausse potentielle des taux et considère que le franc suisse est « hautement valorisé ». Nous continuons donc à anticiper une dépréciation du franc suisse en 2022.
Au troisième trimestre 2021, la balance des paiements a atteint 2,6 % du PIB grâce à la vigueur des investissements directs à l’étranger et au ralentissement des sorties de capitaux.
Nous maintenons notre objectif sur 3 mois à 1.06 et 12 mois à 1.08.
VUE JPY >> CIBLE 12M VS USD: 114
Moins d’appréciation attendue du JPY
Le yen est resté stable en janvier, se stabilisant autour de 115. Le yen avait augmenté en milieu de mois pour atteindre 113 face aux rumeurs d'une possible hausse des taux de la Banque du Japon au cours des prochains mois. Ces spéculations ont été rejetées lors de la réunion.
Lors de sa réunion du 17 janvier, la Banque du Japon a souligné la reprise économique pour 2022 et la hausse des perspectives d'inflation. La hausse des prix devrait atteindre 1 % en 2021 et 1,5 % en 2022. Temporairement, la Banque du Japon indique qu'elle pourrait atteindre 2 %. Toutefois, elle ne modifiera pas sa politique tant que la hausse structurelle des prix ne dépassera pas 2 %, ce qui suggère la poursuite de sa politique ultra-accommodante.
L'USDJPY est corrélé à l'évolution des taux d'intérêt américains par rapport à ceux du Japon. Le resserrement monétaire attendu aux États-Unis au cours des prochains mois devrait limiter le potentiel d'appréciation du yen.
En novembre, la balance des paiements s'est contractée principalement en raison de la forte hausse des prix de l'énergie. Elle reste positive et devrait s'améliorer en 2022. Toutefois, du côté des flux de portefeuille, les fonds de pension japonais devraient encore augmenter leur allocation à la dette américaine. Le yen devrait se rapprocher de sa moyenne mobile sur 50 jours autour de 114.
Nous modifions nos objectifs USDJPY à 3 mois et 12 mois à 114 (valeur d'un dollar). Cela suggère une légère appréciation du JPY par rapport aux niveaux actuels.
VUE SEK >> CIBLE 12M VS EUR: 10.00
Potentiel limité pour la SEK
L'EURSEK a évolué dans une fourchette étroite en janvier entre 10,2 et 10,5.
En novembre, l'inflation s'est établie à 3,6 % en glissement annuel, son plus haut niveau depuis 28 ans. Le gouvernement suédois a annoncé le 2 février la fin de toutes les restrictions sanitaires. Cela devrait se traduire par de meilleures données économiques et soutenir la SEK.
Lors du meeting du 9 février, la Riksbank reste sur sa position d'une première hausse de taux en 2024 et pas de réduction du bilan en 2022. Cependant, l'inflation reste élevée au-dessus de 4 % et les prix de l'immobilier au-dessus de 10 %. La Riksbank pourrait se montrer plus agressive dans son ton lors des prochains meetings. La bonne santé de l'économie est illustrée par le haut niveau de l'indice PMI des services (68,6) et de l'industrie manufacturière (62,4). La Riksbank pourrait revoir sa position et relever ses taux avant 2024.
En ce qui concerne la balance des paiements, elle est restée stable au troisième trimestre. L'excédent courant a été compensé par les sorties de portefeuille.
Nous maintenons nos objectifs EURSEK à 10,00 sur les 3 et 12 prochains mois (valeur d'un euro). Cela suggère une appréciation modérée de la SEK.
VUE NOK >> CIBLE 12M VS EUR: 9.6
Renforcement futur
L'EURNOK est temporairement remonté au-dessus de 10 suite à la réunion de la banque centrale.
Lors de sa réunion du 19 janvier, la banque centrale a annoncé que le taux repo était resté inchangé à 0,5 %. La Banque Centrale prévoit toujours un taux terminal de 1,75 % d'ici fin 2024. Historiquement, le resserrement en Norvège a généré une appréciation de la couronne norvégienne. Nous prévoyons que l'écart de taux avec la BCE se traduira par une appréciation de la couronne norvégienne. De plus, la NOK devrait rester soutenue par le prix élevé du pétrole (Brent) en 2022.
La balance des paiements de base s'établit à 6,9 % du PIB au troisième trimestre 2021 grâce à un excédent croissant de la balance courante. L'enquête de janvier sur les entreprises manufacturières (PMI) a atteint 56,5 en janvier, en légère baisse par rapport à décembre.
Les taux d'intérêt devraient augmenter plus rapidement que dans la plupart des autres pays développés. Cela devrait soutenir le potentiel d'appréciation de la couronne norvégienne.
Nous maintenons notre objectif 3 mois EURNOK (valeur d'un euro) à 9,75 et notre objectif 12 mois à 9,60. Cela suggère une appréciation de la NOK.
VUE AUD >> CIBLE 12M VS USD: 0.73
Potentiel de hausse limité de l’AUD
L'AUD s'est légèrement déprécié sur le mois de janvier. Il était proche de notre objectif de 0,73 en début de mois avant de revenir à 0,71 après la réunion de la Fed.
Lors de la réunion du 3 février, la banque centrale australienne a annoncé la fin de ses achats d'obligations. L'inflation sous-jacente a été bien inférieure à celle des autres pays développés, atteignant 2,6 % en glissement annuel en décembre. Face à un marché du travail tendu, avec un taux de chômage de 4,6 %, le marché prévoit une première hausse des taux en juin et une séquence de hausse des taux directeurs à 0,75 % cette année contre 0,1 % actuellement.
Le soutien monétaire et budgétaire annoncé en Chine devrait profiter aux exportations australiennes. La demande asiatique de charbon et de fer devrait rester soutenue au cours des prochains mois. L'enquête PMI Composite de janvier a toutefois été quelque peu décevante à 46,7 sur fond d'envolée des cas de Covid-19 et de baisse de nouvelles commandes de services.
Nous maintenons nos objectifs d'AUDUSD à 3 mois et 12 mois à 0,73 (valeur d'un AUD). Cela implique un potentiel d'appréciation limité pour l'AUD au cours de l'année à venir.
VUE NZD >> CIBLE 12M VS USD: 0.7
NZD avec du potentiel d’appréciation
Le Kiwi s'est légèrement déprécié en janvier suite à un message plus prudent de la Fed concernant l'inflation.
La Reserve Bank of New Zealand continue de considérer l'économie comme supérieure à son potentiel. La RBNZ a relevé ses taux de 25 bp à 0,75 % et elle devrait relever ses taux de 150 pb en 2022 et de 50 pb supplémentaires en 2023.
Le différentiel de taux d'intérêt élevé donnera un avantage au NZD par rapport aux autres devises du G10. Lors de la dernière réunion du mois de novembre, la banque centrale a relevé ses taux de 25 bp, constatant une vigueur suffisante de l'économie avec un faible taux de chômage et une hausse des prix de l'immobilier. Le NZD devrait également bénéficier de meilleures évolutions économiques en Chine et d'une normalisation du commerce mondial.
Au troisième trimestre 2021, la balance des paiements de base s'est globalement améliorée, mais reste négative à -2,24 % du PIB. Les rendements obligataires étant supérieurs à ceux des autres pays du G10, les flux de portefeuilles devraient soutenir le NZD.
Nous maintenons nos objectifs à 3 mois et 12 mois en NZDUSD à 0,70 (valeur d'un NZD). Cela implique un potentiel d'appréciation pour le NZD.
VUE CAD >> CIBLE 12M VS USD: 1.25
Potentiel limité pour le CAD
La paire USDCAD est resté globalement stable en janvier, oscillant entre 1,28 et 1,25. Une hausse des taux est imminente pour les deux pays.
La banque centrale canadienne a déclaré qu'il existait encore beaucoup d'incertitude quant à la baisse de l'inflation et que les taux seraient relevés en 2022 pour faire face aux pressions inflationnistes actuelles (4,8 % en glissement annuel). Les marchés tablent sur une première hausse en mars, suivie de 3 autres d'ici fin 2022. La politique monétaire devant être plus restrictive aux États-Unis et au Canada, nous ne prévoyons pas de hausses significatives de l'écart de taux d'intérêt. Les taux à 10 ans des deux pays sont assez proches de 1,85 %.
Les prix du pétrole (WTI) sont élevés et la demande restera soutenue en 2022. Cela devrait soutenir le CAD.
La balance des paiements est restée positive au troisième trimestre et a atteint 1,1 % du PIB. Elle est soutenue par un excédent de la balance courante et des flux de portefeuille positifs.
Nous maintenons notre objectif USDCAD (valeur d'un dollar) à 1,25 pour l'horizon de 3 et 12 mois. Cela suggère un potentiel haussier modéré pour le CAD au cours de l'année prochaine.
VUE CNY >> CIBLE 12M VS USD: 6.5
Dépréciation modérée attendue
Le CNY est resté stable en janvier, se situant dans une fourchette étroite entre 6,32 et 6,38.
La Chine a abaissé ses taux directeurs le 19 janvier. La Banque populaire de Chine a abaissé le taux des prêts à 1 an de 3,8 % à 3,7 % et le taux à 5 ans de 4,65 % à 4,6 %. L'indice PMI manufacturier de janvier est passé de 50,9 à 49,1. Cela est probablement dû à la hausse des cas de Covid, à la baisse de la demande extérieure et à aux délais de livraison plus longs. On peut s'attendre à un nouvel assouplissement monétaire au cours des prochains mois. Cela pourrait entraîner une hausse des spreads entre les taux américains et chinois. Ce facteur est un frein pour le CNY.
A court terme, la devise reste soutenue par une balance des paiements solide, avec une augmentation des flux de portefeuille grâce au récent assouplissement monétaire. La Banque populaire de Chine veillera également à éviter une appréciation accrue de la monnaie afin de soutenir les exportations.
En 2021, les exportations en dollars américains ont augmenté de 31 % en glissement annuel. Toutefois, avec la reprise de la production industrielle dans d'autres pays et le passage de la consommation des biens aux services, il existe un risque baissier à court terme pour la croissance des exportations chinoises.
Nous maintenons nos objectifs à 3 et 12 mois pour l'USDCNY à 6,50. Cela suggère un affaiblissement du CNY au cours de l'année à venir.
VUE marches émergents >>
Politiques restrictives face à l’inflation
Lors de sa réunion du 2 février, la Banque centrale brésilienne a relevé ses taux d'intérêt de 150 pb à 10,75 %. Il s'agit de la huitième hausse consécutive depuis mars et résulte du taux d'inflation supérieur à 10 % en 2021. La banque centrale devrait à nouveau relever ses taux de 100 bp en mars et sera ainsi sur le point de conclure sa politique restrictive. En tant que devise exportatrice de matières premières et de pétrole, le BRL devrait rester soutenu en 2022. Toutefois, la hausse des taux américains réduira l'écart de rendement avec le Brésil. Les élections d'octobre sont une autre source d'incertitude pour la devise. Nous maintenons notre objectif 3 mois à 5,5 et l'objectif 12 mois à 5,25.
La devise russe (RUB) s'est dépréciée de 3 % en janvier sur fond de tensions avec l'Ukraine. Le RUB a atteint un plus bas à 79 contre l’USD avant de rebondir fortement au cours des derniers jours du mois. Nous sommes plus confiants quant à l'horizon 12 mois, les tensions devant s'atténuer au cours des prochains mois et la demande de pétrole demeurant soutenue en 2022. Concernant la politique monétaire, en décembre, la Banque de Russie a relevé ses taux de 100 bp et le taux directeur s'établit désormais à 8,5 %, l'inflation dépassant toujours les attentes.
Nous ajustons notre objectif 3 mois à 76 reflétant la dynamique baissière à court terme et l'objectif 12 mois à 74.
Nous restons prudents sur la devise indienne (INR). En Inde, le déficit de la balance courante reste préoccupant. Le déficit commercial est proche d'un record à 9 % du PIB. Le commerce mondial de marchandises a ralenti ces derniers mois en raison de taux de fret élevés et de la pénurie de semi-conducteurs. Les investisseurs anticipent une hausse de 150 bp en 2022, ce qui ramènerait le taux repo à 5,5 %. Lors du meeting du 9 février, la Reserve Bank of India a laissé le repo rate inchangé à 4%. Nous restons prudents sur la devise et maintenons notre objectif à 76 pour notre horizon 3 mois et 78 pour notre horizon 12 mois. Cela suggère une dépréciation de la roupie.
La devise sud-africaine (ZAR) s'est appréciée en janvier et approche notre objectif. Lors de sa réunion de janvier, la banque centrale a relevé ses taux de 25 bp à 4 %. Au total, la Banque centrale d'Afrique du Sud devrait relever ses taux de plus de 200 pb en 2022 pour lutter contre l'inflation, qui avoisine les 6 %. La demande de matières premières restera soutenue en 2022 et devrait soutenir le ZAR. Nous maintenons nos objectifs à 3 mois et 12 mois à 15, suggérant une appréciation du ZAR.