#Articles — 28.02.2020

Montée de l’inquiétude liée au Covid 19

Prashant BHAYANI, Chief Investment Officer, Asia & Grace TAM, Chief Investment Advisor, Asia

La montée de l’inquiétude liée au COVID19 déclenche une forte correction sur les marchés financiers qui offre des opportunités pour renforcer les positions

Investment theme 7 | BNP PARIBAS WEALTH MANAGEMENT

·        Les craintes liées au COVID-19 ont déclenché une correction des marchés financiers cette semaine, avec une forte correction des marchés boursiers mondiaux et une ruée vers les actifs refuges tels que l'or et les bons du Trésor américain. Les économistes et les analystes ont commencé à revoir à la baisse leurs estimations de croissance économique et de progression des bénéfices pour cette année.

·        Les valeurs de croissance, y compris les valeurs technologiques américaines, étaient surachetées et il y aurait de meilleurs points d'entrée dans un avenir proche. Le dénouement actuel d'énormes positions acheteuses sur les actions de croissance américaines des hedge funds et des fonds indiciels a amplifié la pression à la baisse. 

 

Perturbations des chaînes d'approvisionnement mondiales et le « put de la Fed »

·        Oui, il y a des preuves que les perturbations des chaînes d'approvisionnement se produisent. Par exemple, le temps de livraison des fournisseurs industriels, en particulier en Allemagne et au Japon, est désormais plus long que la normale. Les données en provenance de Chine montrent que la consommation quotidienne de charbon des six principaux producteurs d'électricité progresse depuis les points bas de janvier, mais demeure inférieure de 40 % aux moyennes historiques.

·        Dans notre précédente note de stratégie « L’épidémie du coronavirus, un choc économique ? », nous avons souligné que le choc économique allait être court mais brutal. Il ne fait aucun doute que le coût économique final de l'épidémie sera déterminé par la vitesse à laquelle l'épidémie sera considérée comme maîtrisée et par le fait qu'elle touche d’autres pays que la Chine. Cette question est aujourd'hui imprévisible et suscite beaucoup –trop? - d’anxiété.  

·        Dans le pire des cas où une épidémie plus large se produit aux États-Unis et en Europe, le marché boursier pourrait continuer à baisser. Dans le cadre de ce « cygne noir », la Fed et d'autres banques centrales et gouvernements du monde entier mettraient sans aucun doute en place des politiques d'assouplissement monétaire et de relance budgétaire afin de soutenir les économies.  

·        Même si nous sommes encore loin de ce scénario pessimiste, le marché anticipe maintenant deux, voire trois, baisses de taux officiels américains cette année. Par ailleurs, l'UE devrait probablement permettre aux pays touchés par l'épidémie de coronavirus de dépenser davantage et, en s’attaquant à cette épidémie, de déroger aux règles fiscales de l'UE. La BCE Christine Lagarde l'a répété et a appelé les gouvernements de la zone euro à utiliser leur marge de manœuvre budgétaire pour stimuler la croissance dans un contexte de ralentissement du bloc, en particulier dans les circonstances actuelles.

Une reprise en forme V reste notre scénario central ; U Une reprise possible

·        À ce stade, notre scénario de base est que l'impact négatif de l'épidémie pourrait être de courte durée. Toutefois, assisterons-nous à une reprise rapide en Chine et à un rebond de la croissance mondiale plus tardive dans l'année (scénario en V) ? A moins que cette reprise ne prenne plus de temps (scénario en U) ?   

La volatilité s'est également accrue sur les marchés. Au lieu de se préoccuper de la volatilité à court terme, les investisseurs peuvent profiter de la volatilité pour augmenter l’exposition à des sociétés de qualité et à l'or, par exemple par le biais de produits structurés, ces derniers servant également de couverture aux risques baissiers.