#Entrepreneurs — 09.03.2018

Répartition des actifs : une question de responsabilité

Les Entrepreneurs Elite veillent non seulement à l’impact positif de leurs sociétés mais également à celui de leurs investissements.

Réduisant leur exposition relative à leurs propres entreprises, les Entrepreneurs Elite se tournent vers des catégories d’actifs responsables. Une façon pour eux de mettre davantage leur patrimoine au service de l’intérêt commun.

Ils ne sont ainsi exposés à leur activité principale qu’à hauteur de 17 % de leur patrimoine net, contre environ 25 % il y a trois ans, selon les conclusions du rapport Entrepreneurs BNP Paribas 2018.

Cette diversification croissante des portefeuilles s’inscrit dans un contexte particulier. Alors que le climat d’incertitude croissante associé aux secteurs technologiques pousse les investisseurs à répartir les risques, la recherche d’impact social positif encourage les investissements responsables.

L’évolution du profil des entrepreneurs constitue également un facteur déterminant. Ils sont en effet de plus en plus jeunes, portés par des nouvelles technologies qui facilitent la création d’entreprise et permettent aux « digital natives » de faire fortune rapidement.

Parmi les 2 706 entrepreneurs interrogés dans le cadre du rapport BNP Paribas Wealth Management, 40 % étaient des « Millennipreneurs » (âgés de 35 ans ou moins), 44 % appartenaient à la Génération X (36-54 ans) et 16 % étaient des « Boomerpreneurs » (55 ans ou plus).

Les Millennipreneurs ont tendance à se spécialiser dans les nouvelles technologies : 64 % d’entre eux ont acquis l’essentiel de leur patrimoine grâce à Internet, aux technologies mobiles et au numérique, et 51 % grâce à l’informatique. Si ces secteurs offrent des perspectives de croissance plus rapide que les industries traditionnelles, ils comportent aussi plus de risques, poussant les entrepreneurs à diversifier leur patrimoine entre des catégories d’actifs plus variées.

Se rendre utiles

Les personnes interrogées dans le cadre du rapport BNP Paribas Wealth Management ont révélé que l’immobilier et l’épargne représentaient chacun 14 % de leurs actifs, tandis que les investissements visant un impact social positif atteignaient désormais 18 % – dont 7 % d’investissements socialement responsables, 6 % de projets philanthropiques et 5 % d’investissements « business angel ».

Cette détermination à agir pour l’intérêt commun est encore plus prononcée chez les Millennipreneurs, qui ont affecté 21 % de leur patrimoine à ces trois dernières catégories d’actifs, contre 16 % chez les entrepreneurs de la Génération X et 12 % chez les Boomerpreneurs.

Il y a 20 ans, ceux qui faisaient fortune avaient tendance à acheter une grande maison et beaucoup d’objets de luxe, mais aujourd’hui, les entrepreneurs se soucient moins de ce genre de choses : ils préfèrent vivre des expériences et défendre des causes qui les intéressent.”

Matthew Paulson

Chef d’entreprise américain, entrepreneur en série et business angel

« Ils votent avec leur portefeuille. Ils consacrent moins d’argent aux signes extérieurs de richesse et plus aux sujets auxquels ils sont attachés. Les entrepreneurs d’aujourd’hui sont moins matérialistes », précise Matthew Paulson. Sa principale entreprise, MarketBeat, compte plus de 500 000 abonnés à ses outils de recherche en ligne et plus de 4 millions de pages vues mensuelles via son réseau de sites d’actualité financière.

À 32 ans, il est aussi philanthrope et cofondateur du projet GoGo Photo Contest, qui a permis de collecter plus de 6,5 millions de dollars pour des associations de défense des animaux, depuis son lancement en 2013.

Changer la donne

Ces formes d’engagement sont de plus en plus courantes parmi les chefs d’entreprise. À l’image de Myleen Verstraete, une entrepreneure belge qui a notamment choisi d’investir dans la « Conscious Collection » développée par Monique Collignon.

Cette collection, fabriquée à plus des deux tiers avec les tissus Waste2Wear, issus de bouteilles en plastique recyclées, se double d’une initiative sociale, Waste2Weave, dédiée à donner à des femmes en Asie les moyens de sortir de la pauvreté.

« Je le fais en pensant à l’avenir de mes enfants et de leur génération. J’ai le sentiment que si je peux changer les choses grâce à mes investissements, alors je me dois de le faire », affirme Myleen Verstraete, qui travaille aussi avec un fonds de développement d’entreprises en Afrique subsaharienne grâce à la microfinance.

« Si nous ne sommes pas prêts à financer et soutenir ces entrepreneurs, qui le fera ? Investir via des fonds constitue une approche directe qui me convient particulièrement. Cela me permet par ailleurs de répartir les risques tout en ayant plus d’impact. »

La variété grandissante de produits financiers a aussi offert aux entrepreneurs la liberté d’investir dans les entreprises les plus en phase avec leurs valeurs. Une opportunité que Matthew Paulson a largement saisie en jouant les business angels à près de 40 reprises pour lancer des entreprises comme Dollar Shave Club ou Wikia.

« Quand je pense à mon entreprise et à celles où j’investis, je me soucie surtout de savoir si elles ont un véritable impact positif dans le monde et si elles proposent un produit ou un service utile, ajoute Matthew Paulson. Ont-elles un effet positif net ? »

Cette dernière interrogation résume l’état d’esprit des Entrepreneurs Elite d’aujourd’hui, pour qui les performances financières ne sont plus une preuve unique de réussite. Contribuer à une amélioration durable de la société, voilà le nouvel étalon de mesure.

Téléchargez le rapport complet (en anglais) pour une analyse détaillée,
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