#Stratégie d'investissement — 13.03.2019

Industrie 4.0 : parier sur les gagnants de l’actuelle révolution industrielle

THEME 9

Le monde de l’entreprise est au milieu d’une nouvelle révolution industrielle : la quatrième. Elle est caractérisée par une transformation majeure de la chaîne de valeur.

Optimiser ses coûts, son temps et ses ressources devient une priorité. Une priorité qui a amorcé une 4ème révolution industrielle. L’industrie 4.0 recouvre des univers très vastes tels que la robotique, les objets connectés, l’intelligence artificielle, technologie cloud, le big data, l’impression 3D, entre autres. La propension des entreprises à vouloir y investir est très élevée.

Theme d'investissement 9 | BNP PARIBAS WEALTH MANAGEMENT

NOS RECOMMANDATIONS

L’industrie 4.0 est une thématique actions. Elle est sans barrière géographique. Les sociétés concernées se retrouvent essentiellement dans les secteurs des valeurs industrielles et de la technologie. Leurs capitalisations vont de larges à petites.

Les valorisations ne sont plus modérées mais justifiées par les bonnes perspectives à long terme. Ces valeurs n’échapperont pas aux diverses perturbations qui parsèment les phases matures du cycle. Ce n’est pas un placement défensif.

Si nous faisons de l’industrie 4.0 une thématique pour 2019, c’est clairement un placement qui pourrait rester en portefeuille durant plusieurs années, en raison du caractère structurel de cette révolution.

 

L’industrie 4.0 : une nouvelle révolution industrielle

Les révolutions industrielles sont des forces Schumpétériennes, des forces de destruction créative. Elles remplacent partiellement le capital humain, le libérant ainsi pour de nouvelles tâches à plus forte valeur ajoutée. A la fin du 18ème siècle, c’était à travers la mécanisation, introduite grâce à l’utilisation de l’eau et de la vapeur. Il s’agissait là de la 1ère révolution industrielle. La seconde a eu lieu au début du 20ème siècle, par le biais de l’arrivée de la production de masse permise par l’électrification. Vint au début des années 70 la troisième révolution industrielle, celle liée à l’introduction des ordinateurs et à l’automatisation de la production. Aujourd’hui, une nouvelle transformation majeure de la chaîne de valeur prend pied : une révolution basée sur des systèmes de production dits cyber-physiques.

En clair, l’usine devient intelligente, ou connectée, grâce à la combinaison entre informatique et des flux d’éléments physiques. Il y a convergence entre production industrielle d’une part et technologies de l’information et de la communication d’autre part. C’est un domaine qui est très vaste puisqu’il recouvre des univers comme la robotique, l’internet des objets, l’intelligence artificielle, technologie du cloud, le big data, l’impression 3D, pour n’en citer que les plus connus.

Une révolution au service de la compétitivité

Dans un monde où la demande finale croît de manière modérée, la compétition est intense et nécessite des efforts constants d’adaptation pour rester compétitif. L’optimisation de l’utilisation des ressources et l’économie de coûts et de temps passent immanquablement par une 4ème révolution industrielle. D’autres objectifs peuvent être poursuivis, tels que la personnalisation des offres de produits et services ou le raccourcissement de la chaîne logistique, besoin renforcé par le retour en force du protectionnisme. Ainsi, la flexibilité et l’agilité sont des atouts à renforcer.

Un monde aux dimensions limitées seulement par l’imagination

La robotisation avance à grands pas grâce au développement de capteurs permettant par exemple de voir, mesurer ou dialoguer. La robotisation permet d’envisager une chirurgie non-invasive ou de plus grande précision ou encore la conduite autonome de véhicules. Le développement de la technologie du cloud autorise la création de prestations telles que les softwares comme services. L’internet des objets connectés voit les objets communiquer entre eux et se développer entre autres les smart cities (domotique, efficience énergétique, véhicules connectés, cybersécurité etc.)

L’intelligence artificielle autorise le développement des agents conversationnels (chatbots), du traitement automatique des langues, de l’apprentissage automatique (machine learning), ou des assistants virtuels. Le big data mène par exemple vers la maintenance prédictive et préventive, à une meilleure gestion des stocks ou à une révolution du monde agricole. L’impression 3D opère par addition de couches, qui permet de réduire la consommation de matière. L’impression 4D pointe à l’horizon : le passage du temps permet aux objets de se reformer ou se réassembler ; les applications peuvent être dans la réparation de canalisations, dans le monde médical ou dans celui du textile, par exemple.

Une priorité

Toutes les études sur la révolution industrielle 4.0 tendent vers la même conclusion : l’accélération de la transformation digitale. Selon un sondage tout récent de la BCE effectué en Europe, les trois priorités sont le big data, le cloud et le e-commerce. La reprise des investissements depuis la Grande Crise Financière avait pris beaucoup de temps à se matérialiser. Maintenant que les taux  de chômage ont passablement reculé, que les taux d’utilisation des capacités ont atteint de hauts niveaux et que la profitabilité est élevée, la propension à investir dans la 4ème révolution industrielle est forte.

PRINCIPAUX RISQUES

Le risque principal est lié à l’évolution de la profitabilité des entreprises. Lorsque les profits sont bien orientés, comme aujourd’hui, les dépenses d’investissement sont augmentées. Lorsque la prochaine récession se profilera à l’horizon, cette thématique sera vulnérable à des prises de profits.

Les valeurs technologiques et industrielles sont plus volatiles que la moyenne du marché.

Les risques idiosyncratiques sont bien sûr élevés, d’où l’importance de privilégier une approche très diversifiée.