Lever les freins aux investissements durables
Bien que l’attrait pour les investissements durables soit de plus en plus grand, les entrepreneurs voient encore des freins à ce type d’investissement. Des efforts importants sont actuellement consentis pour surmonter ces difficultés et pour rendre les investissements durables plus faciles à comprendre pour les investisseurs particuliers.

Dans la troisième partie du Global Entrepreneur Report 2020 récemment publié, BNP Paribas Wealth Management se concentre sur cette question. L’une des conclusions les plus marquantes de ce rapport est que 90 % des entrepreneurs reconnaissent qu’il existe des obstacles aux investissements responsables malgré leur attrait de plus en plus grand pour ce type d’investissements.
À bien des égards, cela est compréhensible. Les investissements durables sont en effet divers et variés et associés à un vocabulaire totalement nouveau. En voici quelques exemples : les obligations vertes qui sont émises par des entreprises ou des gouvernements et leurs produits spécifiquement alloués à des projets dans le domaine environnemental. Les obligations liées au développement durable qui sont des obligations pour le moins traditionnelles dont le taux d’intérêt est indexé sur la performance sous-jacente de son émetteur dans ce domaine. Il existe aussi pléthore d’autres instruments allant des obligations bleues aux obligations sociales pour les entreprises ou aux fonds durables ou responsables pour les gestionnaires d’actifs. Même la durabilité peut porter tout un éventail de noms tels que l’investissement vert, l’investissement responsable, l’investissement à impact, l’investissement durable ou l’investissement ESG.
L’écosystème, à la fois riche et en plein essor, des actifs durables a donc créé un glossaire de termes et d’expressions totalement nouveaux qui requiert des investisseurs un surcroît de travail pour bien comprendre ce qu’ils impliquent. Au-delà des instruments eux-mêmes, de nouveaux acteurs ont fait leur apparition sur le marché et proposent maintenant des notations du niveau de durabilité ou des évaluations des produits des obligations vertes notamment. Même si tout le monde connaît Moody’s ou Standard & Poor’s dans le domaine de l’analyse du risque de crédit, le monde de la finance commence à peine à s’habituer à l’apparition des agences de notation de la durabilité et les rapports qu’elles produisent utilisent tout un nouvel éventail d’indicateurs, d’ICP et de termes qu’il faut maintenant apprendre à maîtriser. Les organismes de régulation indépendants, tels que l’International Capital Market Association, commencent à peine à s’attaquer à cette complexité en proposant une taxonomie claire au regard de certains produits.
Les investisseurs auront donc besoin d’accompagnement pour rester au fait de ce nouveau monde et de ce nouvel univers d’investissements. Bien que le concept de finance verte et l’ambition d’une transition vers une société plus verte et plus durable soient clairement établis, les détails de la manière exacte de s’appuyer sur ces investissements pour accélérer le processus, tout en tirant profit de cette tendance, se doivent d’être clairs et transparents pour les investisseurs.
Cette situation n’est en rien inédite. Il y a 20 ou 30 ans, lorsque les produits dérivés ont commencé à être monnaie courante pour les entreprises, une sorte de courbe d’apprentissage a commencé à se dessiner avec un apprentissage progressif des instruments de base, de leurs fonctionnalités et du vocabulaire qui les accompagnent.
Au fil du temps toutefois, de plus en plus de gens ont commencé à se doter des connaissances nécessaires pour comprendre ce que sont un swap, une option et une swaption et 10 ans plus tard, les investisseurs en savent en majorité suffisamment pour comprendre ces instruments.
La finance durable suivra très probablement le même chemin dans le sillage de la croissance exponentielle des nouveaux instruments et des nouveaux acteurs dont les initiatives fourniront, sur tous les marchés, à la fois cohérence et harmonisation aux instruments et à la taxonomie qui les accompagne. Pour finir, les efforts consentis par les acteurs du marché afin de simplifier l’accès aux investisseurs permettront de s’assurer qu’ils sont de plus en plus à l’aise avec ces instruments et à leur écoute, ce qui accélérera donc leur adoption.
Dans le même temps, en majorité, les conseillers qui prennent la finance durable avec le plus grand sérieux ont fait de sérieux efforts pour harmoniser l’offre faite à leurs clients. Dans ce domaine, BNP Paribas Wealth Management en est le parfait exemple puisque sa toute nouvelle méthodologie de notation du niveau de durabilité (« Clover Rating ») attribue à chaque classe d’actifs une note allant de 0 (moins durable) à 10 (plus durable). Cette échelle de notation unique permet aux clients d’avoir une compréhension, à la fois meilleure et plus directe, des produits proposés et de prendre leurs décisions conformément à leurs valeurs et à l’impact qu’ils souhaitent avoir.


2nde partie du rapport entrepreneurs 2020 : chiffres clés
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3ième partie du rapport entrepreneurs 2020 : chiffres clés
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