LET’S TALK ABOUT SUSTAINABILITY
(Re)découvrez nos articles sur la durabilité et l'impact positif dans l'investissement et la finance publiés tout au long de l'été 2021.
En savoir plusBien que cruciaux en matière de durabilité, les risques extrafinanciers sont encore mal maîtrisés faute de données. Ils menacent pourtant 90% de valorisation du principal indice boursier mondial.
Historiquement, l’analyse d’une entreprise cotée en Bourse repose sur des données financières tangibles comme le chiffre d’affaires, l’endettement, la trésorerie, les bénéfices attendus, la sensibilité de l’activité à la conjoncture, les actifs immobilisés (bâtiments, machines…), etc. Elle se complète de plus en plus d’une analyse des risques extrafinanciers. Cette approche est basée sur les critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG). L’intérêt pour ces derniers reflète évidemment l’évolution des consciences en matière de durabilité. Mais l’importance grandissante de l’analyse extrafinancière est aussi liée à l’évolution du tissu d’entreprises.
« En 2020, 90% de valorisation de l’indice américain S&P500, véritable baromètre boursier mondial, reposait sur des actifs intangibles. »
Caroline Palumbo
Investment Communication Manager
Jusqu’au milieu du siècle passé, nos économies reposaient sur les secteurs primaire (agriculture, extraction) et secondaire (industrie). La valorisation des entreprises découlait ainsi des résultats et actifs comptables. Aujourd’hui, le secteur tertiaire est prépondérant. Les actifs dits intangibles, comme la marque, le savoir-faire, la réputation ou la gestion des risques, sont devenus déterminants. En 2020, 90% de valorisation de l’indice américain S&P500, véritable baromètre boursier mondial, reposait sur ces actifs intangibles contre 17% en 1975.
Depuis l’Accord de Paris sur le climat en 2015, les risques environnementaux ont pris une place capitale dans la valorisation de ces actifs.
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« Ces rapports manquent d’uniformité et la matérialité des risques identifiés sur la rentabilité est rarement mesurée. »
Caroline Palumbo Investment Communication Manager
Depuis janvier 2017, l’Union européenne impose à toutes les entreprises cotées en Bourse employant plus de 500 personnes d’établir un bilan ESG. Parmi les risques environnementaux (E), figurent la gestion de l’eau et des déchets, les émissions de CO2… Le S porte sur la gestion du capital social et humain avec des critères comme l’égalité des genres, le respect des droits humains, la rétention des talents. Le G est dédié au modèle de gouvernance de l’entreprise : processus décisionnels, dialogue avec les actionnaires, maîtrise de la chaîne d’approvisionnement. Bien qu’ils regorgent d’informations, ces rapports manquent d’uniformité et la matérialité des risques identifiés sur la rentabilité est rarement mesurée.
Les analystes ESG doivent donc jongler avec les évaluations de plusieurs agences de notation extrafinancière. Heureusement, la Commission européenne a compris l’urgence. Pour 2022, elle aura établi un dictionnaire des activités économiques en fonction de leur contribution à la durabilité. Cela permettra d’uniformiser le rapport de contribut.ion ESG des entreprises de plus de 500 personnes.
Les labels de durabilité, comme le Towards Sustainability de Febelfin en Belgique, apportent une visibilité binaire, mais essentielle.
Les entreprises ont compris la menace : les assureurs intègrent le risque d’intempéries, les producteurs de pétrole planchent sur leur reconversion… Mais les investisseurs peuvent les encourager à accélérer leur transition.
Les opinions exprimées sur ce site sont celles des auteurs et ne représentent pas nécessairement la position de BNP Paribas Wealth Management.
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