#Entrepreneurs — 28.11.2018

L’heure de l’inventaire pour les investisseurs

Les Entrepreneurs Elite affluent sur les marchés actions. Dans le même temps, ils sont de plus en plus nombreux à se positionner en direct sur des start-ups à fort potentiel.

C’est à la suite de la forte envolée des marchés boursiers mondiaux que les Entrepreneurs Elite ont commencé à surpondérer les actions au sein de leurs portefeuilles. D’après l’Etude Entrepreneurs BNP Paribas 2019, les actions représentent désormais la principale composante de leurs portefeuilles diversifiés. 

20% des entrepreneurs les plus accomplis se sont positionnés sur les marchés actions afin d’optimiser les plus-values consécutives aux épisodes haussiers de Wall Street et des autres places financières.

Tel est l’un des nombreux enseignements de l’enquête, réalisée auprès de 2763 entrepreneurs dans 23 pays. Une enquête qui illustre l’agilité dont font preuve les créateurs de richesse aux quatre coins du monde.

L’enquête apporte par ailleurs des éclairages sur les choix d’allocations d’actifs des entrepreneurs ainsi que sur l’évaluation des impacts sociétaux et environnementaux de leurs investissements. Elle précise également le rôle de la rentabilité en tant qu’indicateur de réussite.

Sans surprise, les entrepreneurs américains ont renforcé leur exposition aux valeurs technologiques suite à la flambée des cours : ils investissent 28% de leur capital sur les marchés actions. Les entrepreneurs européens et asiatiques restent plus prudents.

« Aux indicateurs macro et techniques de marché, je préfère me focaliser sur l’analyse des fondamentaux des entreprises. Je ne pense pas que les valeurs technologiques soient survalorisées. Les bulles se forment lorsque les investisseurs se précipitent pour prendre le train en marche. Il est donc essentiel de veiller à ne pas se laisser influencer par les phénomènes de mode ou les épisodes de frénésie. Cela étant, au regard de leurs fondamentaux, des entreprises telles qu’Amazon, Apple, Google et Netflix, entre autres, méritent pleinement leurs valorisations et sont promises à un avenir radieux. »


David S. Rose

Entrepreneur, investisseur et auteur à succès new-yorkais qui a financé plus de 100 entreprises innovantes.

RÉPARTIR LES RISQUES AU SEIN DE VOTRE PORTEFEUILLE

En dehors des actions, dans quelles classes d’actifs les Entrepreneurs Elite investissent-ils ? A la tête d'un patrimoine total cumulé de 16 milliards de dollars, les répondants investissent 17% de leur capital dans leurs entreprises et placent 17% en obligataire. Les actifs monétaires, actifs refuge lors d’épisodes de volatilité, représentent 14% de leur capital.

En ce qui concerne la liquidité des portefeuilles, l’étude révèle d’importantes disparités géographiques. Les entrepreneurs américains investissent en moyenne 38% de leur capital dans des actifs peu liquides (immobilier, fonds spéculatifs). Un pourcentage qui atteint 46 % du capital des investisseurs européens qui se positionnent majoritairement sur leurs propres entreprises ainsi que sur des actifs réels (immobilier).

Le private equity est la cinquième classe d’actifs la plus prisée : elle représente 10% du portefeuille type des entrepreneurs. Il s’agit également du moyen le plus souvent utilisé par les entrepreneurs (52%) pour investir directement dans des entreprises non cotées. Les motivations sont nombreuses, mais la plupart procèdent de l’envie de réaliser des plus-values importantes sur le long terme : 26% des répondants veulent optimiser la rentabilité de leurs investissements, 22% souhaitent accroître la valeur de leur entreprise en prévision d’une vente à profit et 17% désirent investir dans des entreprises dotées d’un fort potentiel de croissance.

Les Entrepreneurs Elite savent qu’il est difficile de surperformer le marché grâce au capital-investissement. C’est la raison pour laquelle ils sollicitent l’expertise de conseils pour identifier les meilleures opportunités. Ainsi, 26% des répondants ont recours aux services d’une société de conseil et 29% sollicitent leurs conseillers financiers ou leurs gestionnaires de patrimoine. Ils ne sont que 24% à effectuer les recherches nécessaires eux-mêmes, tandis que le reste des entrepreneurs interrogés s’en remettent à leurs associés ou à un family office.

« On entend souvent que le capital-investissement est une activité risquée. Je ne suis pas de cet avis. A mon sens, ce type d’investissement offre une diversification importante. Les investisseurs enregistrent des moins-values lorsqu’ils font appel aux services d’équipes incompétentes. Par conséquent, nous attachons une grande importance aux historiques de performance et collaborons uniquement avec des gérants qui ont réussi à créer de la valeur pour les investisseurs en toutes circonstances, y compris lors de la dernière récession. »

Claire Roborel de Climens
Responsable des investissements privés et alternatifs
BNP Paribas Wealth Management

CONJUGUER IMPACT ET RENTABILITÉ

Autre élément notable : les entrepreneurs sont de plus en plus préoccupés par l’impact sociétal de leurs investissements.  

Les thématiques diffèrent cependant selon les régions du globe. Les États-Unis et le Conseil de coopération des États arabes du Golfe accordent une plus grande importance aux créations d’emplois, tandis que les entrepreneurs asiatiques et européens se préoccupent davantage des enjeux environnementaux.

Pas question pour autant d’occulter la rentabilité : 49% des entreprises analysent désormais les performances des entreprises pour évaluer leur impact ISR.

Pourquoi ? David S. Rose explique que les start-ups désireuses d'œuvrer pour le bien commun n’y parviendront pas si elles sacrifient leur rentabilité et que les investisseurs souhaitant avoir un impact sur la société et l’environnement attendent des rendements compétitifs lorsqu’ils achètent des parts dans ce type d’entreprises. Il est convaincu que les entreprises sans objectif de rentabilité sont vouées à péricliter.  

« Lorsqu’une entreprise déclare qu’elle distribuera 10% de ses bénéfices pour aider des enfants en Afrique, c’est formidable ». Je leur réponds « commencez par faire rentrer de l’argent dans les caisses. Ensuite, vous pourrez redistribuer ».

Téléchargez le rapport complet (en anglais) pour une analyse détaillée, ou l'infographie pour un aperçu rapide.

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