#Entrepreneurs — 20.03.2018

Les Ultrapreneurs, moteurs de la création d’emplois

Faire progresser la société en améliorant les perspectives d’emploi, telle est la feuille de route des entrepreneurs les plus fortunés.

La réussite des « Ultrapreneurs » suggère que les pratiques responsables favorisent la production de richesses. C’est l’un des enseignements du rapport « Entrepreneurs BNP Paribas 2018 ».

Cette année, ce sont les stratégies de 2 706 Entrepreneurs Elite qui ont été étudiées en fonction de différents critères, notamment leur âge, leur implantation géographique et leur sexe. Un échantillon constitué à 20 % d’Ultrapreneurs, soit d’entrepreneurs dont le patrimoine net pouvant être investi dépasse les 25 millions de dollars et employant en moyenne 382 personnes.

Deux tiers de ces Ultrapreneurs se qualifient d’investisseurs responsables, avec une forte appétence pour les investissements à caractère environnemental et social.

Leurs motivations ? 41 % d’entre eux visent la création d’emplois, 38 % souhaitent protéger la planète et 32 % veulent accélérer la transition vers des énergies propres.

Et leurs stratégies semblent porter leurs fruits : trois Ultrapreneurs sur quatre ont ainsi déclaré une augmentation de leurs bénéfices en 2016 et prévoyaient une hausse moyenne de 8 % de leur revenu net en 2017, alors que leur activité principale dégage déjà un chiffre d’affaires plus de deux fois supérieur à celui d’un Entrepreneur Elite classique.

Le Français Fabrice Grinda, 43 ans, est l’un de ces Ultrapreneurs. Après un début de carrière comme consultant chez McKinsey & Co, ce diplômé en économie de Princeton quitte, à 23 ans, le monde classique de l’entreprise pour créer sa première start-up sur le Web. L’aventure s’avère si lucrative qu’il aurait pu prendre sa retraite avant même de fêter ses 30 ans.

Améliorer le quotidien de millions de personnes

Il fait plutôt le choix de continuer à lancer de nouvelles entreprises. À New York, il co-fonde notamment FJ Labs qui a investi à ce jour dans près de 400 start-up high-tech, dont Alibaba, Delivery Hero et Uber. Pourquoi avoir renoncé à une vie confortable pour se jeter dans le travail ?

« Il y a 200 ans, plus de 90 % de la population vivait dans une extrême pauvreté et l’espérance de vie n’était nulle part supérieure à 40 ans – l’essentiel des avancées que nous avons faites depuis a été rendu possible par la croissance de la productivité et la force déflationniste des technologies », explique Fabrice Grinda.

« Grâce aux nouvelles technologies, presque tous les postes de dépense d’un foyer représentent désormais une part plus faible de ses revenus, que ce soit la nourriture, les médicaments, les communications, les déplacements, etc. La qualité de vie en a été améliorée. Et cela à l’échelle d’une vie : quand j’étais enfant, seuls les plus riches prenaient l’avion ou avaient des téléphones portables. »

« En tant qu’acteur du secteur des nouvelles technologies, je peux améliorer le quotidien de millions, voire de milliards de personnes. C’est une perspective très motivante. »

Fabrice Grinda

French businessman, ultrapreneur

Selon l’étude de BNP Paribas Wealth Management, un Ultrapreneur sur cinq affirme que la création d’emplois constitue une motivation essentielle. Ils sont deux fois plus enclins que la moyenne à l’indiquer comme motivation principale.

Pour Fabrice Grinda, la création d’emplois n’est cependant pas tant une préoccupation directe qu’une heureuse conséquence de choix d’investissement dans les bonnes entreprises.

Seuls comptent les résultats

« Chaque semaine, nous recevons des centaines de dossiers de start-up en recherche d’investisseurs. Je suis donc en contact avec énormément de jeunes entrepreneurs qui ont de brillantes idées », explique Fabrice Grinda, également fondateur de Zingy Inc., une start-up de média mobile cédée pour 80 millions de dollars en 2004.

« C’est à la fois amusant et stimulant sur le plan intellectuel de participer au développement de cet écosystème. »

Selon le rapport de BNP Paribas Wealth Management, les Ultrapreneurs consacrent par ailleurs une plus grande part de leur patrimoine à des instruments d’investissement qui visent un impact social positif, avec 8 % d’investissements socialement responsables, 7 % de projets philanthropiques et 7 % d’investissements de type « business angel ». Soit près d’un quart de leur patrimoine net, contre 18 % en moyenne pour l’ensemble des entrepreneurs interrogés.

Mais pour Fabrice Grinda, il convient de bien veiller à ce que ces investissements aient les impacts positifs attendus.

« En matière d’investissement éthique, les gens pensent, à tort, que c’est l’intention qui compte. Mais ce n’est pas forcément vrai – ce qui compte, ce sont les résultats, ajoute-t-il. Trop souvent, des gens bien intentionnés n’ont pas de réel impact parce qu’ils n’intègrent pas le retour sur investissement dans leur réflexion. »

Téléchargez le rapport complet (en anglais) pour une analyse détaillée, ou l'infographie pour un aperçu rapide.

 

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