Surfer sur la vague des rendements obligataires
THÈME 3
Les obligations sont de retour
La hausse spectaculaire des rendements obligataires qui a suivi les cycles de hausse des taux d'intérêt des banques centrales a finalement créé des opportunités sur le segment obligataire pour les investisseurs désireux de prendre moins de risque. Nous sommes passés d'une époque de TINA ("il n'y a pas d'alternative") vers TARA ("il y a des alternatives raisonnables").
Actuellement, les classes d'actifs monétaires et obligataires offrent les rendements les plus élevés de ces 10-15 dernières années grâce à l'envolée de l'inflation mondiale consécutive à la pandémie de Covid, qui a conduit à la fin de la politique de taux zéro qui prévalait de 2009 à 2022.
Compte tenu de la probabilité que les taux d'inflation se stabilisent à l'avenir à un niveau supérieur à celui observé dans les années qui ont suivi la crise financière mondiale, nous privilégions les investissements dans les emprunts d'État indexés sur l'inflation en raison du niveau élevé des rendements réels actuels.
Nos recommandations
Les sous-thèmes investissables de cette thématique de revenus sûrs incluent :
- Les obligations souveraines : les emprunts d'État américains et britanniques avec une maturité proche de 5 ans, avec une préférence pour les obligations émises par le Trésor américain et indexées sur l’inflation (TIPs) et les gilts indexés sur l'inflation ;
- Crédit d'entreprise : obligations d'entreprises « Investment Grade » américaines pour les investisseurs en dollars, obligations d'entreprises « Investment Grade » de la zone euro avec une préférence pour les entreprises dotées de bilans solides ;
- Les obligations souveraines des marchés émergents libellées en devise locale ;
- Des produits structurés axés sur les revenus ; actions : une priorité accordée aux entreprises solides qui délivrent des dividendes croissants
Risques
- Risque de taux d’intérêt. L'inflation s'est avérée difficile à prévoir. Une baisse plus lente que prévu de l'inflation obligera la Réserve fédérale et la Banque centrale européenne à continuer à relever leurs taux, ce qui fera augmenter les rendements obligataires et baisser le prix des obligations. C'est ce qu'on appelle le risque de taux d'intérêt, c'est-à-dire l'impact potentiellement négatif de la variation des taux d'intérêt du marché sur le prix de l'obligation.
- Risque de crédit. L’agressivité des banques centrales pourrait précipiter les économies vers la récession. Les rendements obligataires à long terme baisseraient, mais les spreads de crédit des entreprises s'élargiraient considérablement et les faillites d'entreprises augmenteraient. Le risque de crédit est la capacité d'un émetteur à honorer ses engagements : une dégradation de la notation d'une émission ou d'un émetteur peut entraîner une baisse de la valeur des obligations associées.
- Le risque de liquidité est le risque qu'un investisseur ne soit pas en mesure de vendre une obligation avant son échéance ou qu'il la vende à un prix nettement inférieur à celui attendu.
- Le risque de change correspond au risque de perte suite aux fluctuations de la devise utilisée pour l'émission de l’obligation, par rapport à la devise de référence de l'investisseur.