Marché actions
Au-delà de l'absence potentielle de catalyseurs à court terme, nous restons optimistes à moyen terme
Des fondamentaux prometteurs
Pour les entreprises, les perspectives de ventes continuent de s'améliorer, la croissance mondiale étant bien partie pour poursuivre son accélération et se synchroniser. En outre, elle repose sur une base large, avec des contributions de la consommation, des dépenses d'investissement et du commerce.
Entre-temps, l'inflation sous-jacente devrait se renforcer de manière très graduelle. Dans ce contexte, la plupart des banques centrales devraient maintenir leur politique accommodante et celles qui envisagent un revirement devraient procéder très lentement. La situation des liquidités ne devrait donc pas se transformer en obstacle. Tout ceci maintient un environnement favorable aux actions.
En 2018, une croissance des bénéfices proche de 10% est réalisable car les entreprises américaines devraient réussir à défendre leurs marges élevées. Ailleurs, la progression des marges est probable grâce au levier d'exploitation favorable. À 16 fois les bénéfices prévisionnels et avec un ratio cours/valeur comptable de 2,3, les valorisations reflètent déjà des attentes optimistes sans pour autant être extrêmes. Elles peuvent rester bien défendues si les taux et les rendements obligataires augmentent lentement et restent faibles à moyen terme.
Dans l'ensemble, l'appétit pour le risque devrait se consolider dans les 12 prochains mois. Selon nous, au cours des 12 à 15 prochains mois, le rendement des marchés d'actions viendra en grande partie de la progression des bénéfices. Les valorisations sont très bien soutenues par le niveau élevé de visibilité macroéconomique et par le faible niveau de dispersion des estimations concernant le bénéfice par action.
Des catalyseurs potentiels introuvables à court terme
De manière générale, la dynamique des marchés d'actions est bien corrélée à la direction des indicateurs avancés, des surprises économiques et des révisions bénéficiaires.
Les indicateurs avancés se stabilisent à des niveaux élevés, les surprises économiques sont revenues elles aussi à de hauts niveaux, quant aux révisions bénéficiaires, elles ont chuté après avoir atteint des plus hauts de plusieurs années. Ces catalyseurs classiques sont synonymes de dynamique faible dans un futur proche.
Entre-temps, un probable ajustement à la hausse de l'inflation et les attentes concernant la hausse des taux que devrait effectuer la Fed pourraient peser sur les marchés. L'approche de la date de la première mesure de la Fed visant à déboucler son bilan et des annonces de tapering de la part de la BCE sont autant de facteurs qui pourraient également peser sur le sentiment des investisseurs, tout comme l'imminence du 19e congrès national du parti communiste chinois pourrait susciter des craintes d'une décélération plus rapide de la croissance chinoise dans un contexte d'accélération des réformes.
En ces temps d'optimisme, comme en témoigne l'indice VIX en deçà de 10, et compte tenu des valorisations élevées qui laissent peu de place aux déceptions, les marchés ne devraient pas beaucoup progresser à court terme. Par conséquent, la possibilité d'une consolidation latérale ou d'une diminution vers les moyennes mobiles sur 200 jours reste ouverte.
En outre, un revirement au niveau du cours du dollar US pèserait sur les marchés d'actions américains et émergents. Par conséquent, nous demeurons neutres à court terme. Le contexte technique soutient ce point de vue, si l'on se base par exemple sur le RSI hebdomadaire qui est supérieur à 70 et affiche une divergence négative. Nous sommes d'avis que la prochaine dynamique haussière aura lieu plus tard dans l'année, lorsque les investisseurs commenceront à s'intéresser aux promesses de 2018.