Nous demeurons positifs sur les principaux marchés actions développés.
Les efforts des banques centrales ont amené un rebond significatif des bourses. Du temps sera néanmoins nécessaire pour confirmer l’amélioration des fondamentaux : la volatilité pourrait augmenter à court terme.
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Nous passons notre recommandation de fortement positif à positif sur les actions en global, et sur les marchés européens et japonais et devenons neutres sur le marché américain. A moyen terme, nous demeurons positifs sur les principaux marchés actions développés. La poursuite de la croissance économique permettra aux profits de progresser, à un rythme très lent cependant. Les actions restent toutefois l’actif à privilégier sur longue période. Nous passons positifs sur l’or pour son rôle de diversification.
Des banques centrales très accommodantes
La Fed a réitéré que l’économie américaine est en croissance modérée malgré le ralentissement de l’économie mondiale et les difficultés des marchés financiers ces derniers mois. Elle a néanmoins abaissé ses prévisions de hausses des taux cette année et eu un discours plus accommodant que prévu. Nous restons sur le scénario d’une hausse des taux Fed cette année, probablement en septembre.
La BCE a agit en baissant ses taux davantage dans le territoire négatif et en augmentant ses achats mensuels d’obligations à 80 Mrds par mois, incluant dans ses achats des obligations d’entreprises « Investment Grade » (de bonne qualité) non financières. Par ailleurs, elle assurera la liquidité du secteur bancaire en effectuant 4 nouveaux programmes LTRO. Nous pensons que les banques centrales chinoise et japonaise vont prendre de nouvelles mesures dans les prochaines semaines.
Faiblesse du dollar
Si toutes les banques centrales ont été accommodantes, la plus grande surprise est venue de la Fed. C’est donc la courbe des taux américaine qui a le plus baissé puisque les révisions sur les taux court américains ont été sensibles (4 hausses des taux Fed anticipée en décembre contre 1 à 2 maintenant). De plus, la Fed communique sur un taux « terminal » (fin de hausse des taux officiels en fin 2018) à 3%, c’est-à-dire très faible historiquement. En conséquence, le dollar a faibli vis-à-vis de toutes les devises, et donc face à l’euro et au yen.
Nous pensons que l’appétit pour la devise américaine va revenir grâce à une hausse des taux plus tard dans l’année. L’économie américaine surperforme l’Eurozone et au total, la BCE effectue un Quantitative Easing puissant qui exclue une réappréciation durable de la devise européenne, selon nous. Nous maintenons l’objectif de 1,08.
Nous modérons notre opinion positive sur les actions
Depuis leurs points bas du 11 février, les bourses ont connu un rebond significatif qui a amené les indices globaux vers des résistances importantes, à savoir la moyenne mobile à 200 jours. Cette dernière est d’ailleurs orientée à la baisse, ce qui laisse envisager qu’une période de transition est nécessaire avant de pouvoir la franchir durablement à la hausse. Fondamentalement nous demeurons positifs sur les marchés actions : les bénéfices des sociétés devraient monter en 2016/2017 grâce à une croissance économique persistante, les valorisations sont raisonnables dans l’absolu et très positives comparées aux obligations car le niveau des taux obligataires est extrêmement bas. Néanmoins, nous modérons notre vue sur les bourses de très positive à positive : la rentabilité des placements en actions devrait être positive sur l’année 2016, y compris une part non négligeable des dividendes, mais le court terme (3 prochains mois) risque d’être encore volatil. En effet, les marchés doivent digérer plusieurs points : la saison des résultats commence pour le 1er trimestre, avec son lot d’incertitudes lié au prix du pétrole (impact très négatif sur les bénéfices de ce secteur important) et aux impacts des mouvements de change, notamment réappréciation de l’euro et du yen.Plusieurs échéances politiques risquent de peser durant les prochains mois, notamment le référendum au Royaume-Uni et probablement de nouvelles élections en Espagne.
Plusieurs modifications géographiques
Nous restons positifs sur les marchés matures mais passons les Etats-Unis de positif à neutre, l’Europe et le Japon de fortement positif à positif.
Le marché américain a très bien performé ces dernières années, soutenu par une économie en croissance, une profitabilité record des entreprises et un dollar faible plus récemment. Il est donc maintenant très avancé dans le cycle économique, les entreprises ont de nouveau augmenté le niveau de leur dettes et au total, le potentiel de la bourse américaine ne nous semble plus suffisant pour rester positif.
Nous restons positifs sur les marchés matures mais passons les Etats-Unis de positif à neutre, l’Europe et le Japon de fortement positif à positif. Le marché américain a très bien performé ces dernières années, soutenu par une économie en croissance, une profitabilité record des entreprises et un dollar faible plus récemment. Il est donc maintenant très avancé dans le cycle économique, les entreprises ont de nouveau augmenté le niveau de leur dettes et au total, le potentiel de la bourse américaine ne nous semble plus suffisant pour rester positif. Nous prenons donc des bénéfices sur ce marché presque à son niveau record.
Sur les marchés actions de l’eurozone, nous modérons notre recommandation de fortement positif à positif car le court terme est incertain à cause de la vigueur récente de l’euro (risque sur les annonces de profits des sociétés internationales) et du climat politique général (crise des réfugiés, référendum en juin au RU, élections à venir). A plus long terme, nous demeurons positifs : potentiel de rebond de la croissance, action déterminée de la BCE, tendance favorable d’amélioration des profits, valorisation très bon marché.
Sur le Japon, marché décevant cette année à cause de la vigueur du yen et de défavorables négociations salariales, nous modérons également notre optimisme à court terme. Notre optimisme de moyen terme reste fondé sur l’anticipation de nouvelles mesures des autorités, soit par la BOJ, soit par une relance fiscale par le gouvernement Abe, par une baisse à venir du taux d’imposition des sociétés, par le regain des M&A, la hausse des dividendes et des rachats d’actions par les entreprises.
Il est encore trop tôt pour revenir sur les marchés émergents dans leur ensemble. Cette zone émergente est de plus en plus hétérogène sur le plan économique et ses fondamentaux économiques ne sont pas en train de s’améliorer. Le rebond des émergents depuis le début d’année est lié à la baisse du $ et à la Fed. Il nous paraît excessif en Amérique Latine. Nous devenons négatifs sur le Brésil (au lieu de neutres) et neutres sur le Mexique (au lieu de positifs). Nous augmentons notre opinion à positif sur Inde et Indonésie (au lieu de neutre) ; dans ces deux pays asiatiques, les fondamentaux de croissance et d’inflation s’améliorent et les politiques monétaires ont encore des marges de manœuvre.