Les actions mondiales s'accordent une pause avant de repartir de plus belle
Nous restons haussiers à moyen terme
Les marchés actions semblent toujours receler bien des promesses à l'horizon des 12 prochains mois. Ce potentiel de hausse se fonde essentiellement sur la dynamique de croissance bénéficiaire, elle-même favorable grâce à des tendances de vente solides et des marges qui devraient rester élevées aux Etats-Unis et s'élargir ailleurs dans le monde. Nous tablons toujours sur une croissance des bénéfices de 10% cette année et de 7%-9% l'an prochain grâce au levier d’exploitation élevé et malgré un pouvoir de fixation des prix limité. Si la bonne orientation de l'économie mondiale se confirme au cours des prochains mois, des revalorisations devraient progressivement avoir lieu à mesure que les tendances porteuses avérées viennent à bout de la prudence dont font preuve les investisseurs depuis un certain temps.
En parallèle, les banques centrales resserreront doucement leurs politiques jusqu'ici accommodantes, ce qui soutiendra les marchés actions sur le plan fondamental, mais est également susceptible d'engendrer une volatilité accrue. Certes, ces circonstances ne sont pas sans rappeler les dernières heures d'un marché haussier, mais ce dernier est toujours dicté par des facteurs fondamentaux et non encore par le sentiment des investisseurs, et cela ne devrait pas changer de sitôt.
Les catalyseurs potentiels à court terme font défaut
La hausse des marchés actions mondiaux observée cette année est principalement attribuable à la robustesse des indicateurs avancés, aux surprises économiques, aux révisions de bénéfices et à la faiblesse du dollar. Les marchés sont fragiles d'un point de vue technique (situation de surachat, divergences nuisibles, indicateur MACD hebdomadaire défavorable, faible ampleur de marché, etc.), les catalyseurs potentiels d'une nouvelle hausse des cours se font rares en raison de la stabilisation de l'indice PMI composite (à des niveaux élevés, souvent synonymes d'une solide expansion économique), les bénéfices seront moins soutenus par les effets de base positifs dans le secteur de l'énergie et l'avenir des initiatives pro-croissance proposées aux Etats-Unis est menacé, le Congrès devant en premier lieu consentir à un financement du gouvernement et à un relèvement du plafond d'endettement.
A noter que les effets saisonniers de septembre sont désavantageux pour les marchés boursiers. Les risques baissiers sont toutefois limités en raison d'un environnement globalement favorable, de la pérennité des conditions monétaires extrêmement accommodantes et du positionnement des investisseurs, qui reste contraint à ce stade du cycle. C'est pourquoi nous anticipons soit une évolution latérale des cours des actions, soit de légers reculs, proches de la moyenne mobile sur 200 jours. Les marchés actions devraient renouer avec une dynamique favorable plus tard dans l'année, lorsque les investisseurs commenceront à se concentrer sur les perspectives 2018.