Alternatives aux stratégies traditionnelles dans le monde obligataire
Série sur les thèmes d'investissement 2018: Thème lié au cycle avancé #1
Les opportunités dans le monde obligataire se font de plus en plus rares. Les primes de risque, déjà faibles en 2016 et en 2017, se sont tassées davantage du fait des liquidités déversées par les banques centrales. Les investisseurs ont été poussés à prendre plus de risque pour obtenir un rendement décent. Nous explorons ici plusieurs pistes pour trouver de la valeur dans l’univers des obligations et des fonds alternatifs ayant un niveau de volatilité comparable.
Les obligations à taux variable aux Etats-Unis
L’économie américaine continue de croître à un rythme modéré et le marché du travail est de plus en plus tendu. Les Etats-Unis sont en fin de cycle. La stratégie de M. Trump est de prolonger le cycle par une relance budgétaire. Cela aura pour effet d’augmenter la dette et d’accélérer l’inflation. La Réserve fédérale, qui veut éviter d’être en retard par rapport à la courbe, a déjà commencé à durcir les conditions de crédit. Elle devrait continuer de façon graduelle. Nous anticipons trois hausses de taux de 25 pb en 2018. Le taux de fin de cycle devrait être porté à 2,25%. Les taux à deux ans devraient donc poursuivre leur progression. Dans ce contexte, nous privilégions les obligations à taux variable et les obligations synthétiques indexées sur les taux courts (« credit-linked notes » ou « CLN » en anglais). Nous n’incluons cependant pas les obligations indexées sur l’inflation puisqu’elles ont généralement une échéance lointaine et une grande sensibilité aux taux réels.
Les obligations synthétiques (« credit-linked notes ») comportent un risque plus élevé et ne conviennent qu’à des investisseurs avec un profil de risque adapté.
Les fonds obligataires flexibles
Nous pensons que les rendements devraient se tendre progressivement, aussi bien aux Etats-Unis qu’en zone euro, notamment du fait de la normalisation graduelle des politiques monétaires dans les grandes zones économiques mondiales (à l’exception du Japon). Cette hausse devrait rendre les obligations existantes moins attractives. La gestion active de ce risque de taux d’intérêt est donc cruciale, surtout dans le monde obligataire où les rendements à maturité sont très bas. Ainsi, les fonds dits flexibles, qui s’affranchissent des contraintes indicielles et peuvent investir sur toutes les sous-classes d’actifs, devraient réussir à dégager davantage de rendement que les fonds traditionnels.
Les obligations émergentes en devise locale
Les pays émergents continuent de profiter de la croissance mondiale. Nombre d’entre eux ont vu leur taux d’inflation baisser, ce qui a permis à leur banque centrale de baisser ses taux directeurs. Plusieurs d’entre elles, comme au Brésil, au Mexique, en Afrique du sud et en Colombie, devraient continuer leur assouplissement monétaire en 2018. Ceci va donc favoriser l’attractivité des obligations existantes. Les rendements à maturité sont attractifs, de l’ordre de 6,3% et offrent un coussin de sécurité en cas de variation des primes de risque et des devises. Nous nous attendons à ce que l’euro se renforce quelque peu contre le panier de devises émergentes d’ici un an, ce qui impactera une partie du rendement attendu. A l’inverse, nous pensons que le dollar devrait se déprécier légèrement contre les devises émergentes, générant ainsi une rémunération supplémentaire pour l’investisseur en dollar. Les obligations émergeantes en devises locales comportent un risque plus élevé et ne conviennent qu’à des investisseurs avec un profil de risque adapté.
Les fonds alternatifs (alternative UCITS)
Les taux d'intérêt et les rendements des obligations d'Etat restent très faibles. Cette tendance devrait perdurer surtout en zone euro. Il s'agit là d'une situation difficile pour les investisseurs obligataires car cela suggère que les rendements des obligations d’Etat et des obligations d’entreprises de haute qualité devraient être très faibles. Par conséquent, nous avons étudié plusieurs sources potentielles de rendement dans cette classe d'actifs tout en recherchant un niveau de risque (volatilité ou fluctuation de prix) comparable. Les fonds alternatifs et notamment les stratégies « Long/Short Equity » (profitent des anomalies de cours entre les actions) ou « Macro » (profitent de tendances de marché comme les taux d’intérêt, matières premières, devises etc.) sont susceptibles d’offrir des rendements attractifs tout en limitant la sensibilité du portefeuille au risque de hausse des taux d’intérêt.
Les opportunités dans le monde obligataire se font de plus en plus rares. Nous avons exploré dans les différentes sections plusieurs pistes pour trouver de la valeur dans l’univers des obligations et des fonds alternatifs ayant un niveau de volatilité proche. Dans le domaine obligataire aux Etats-Unis, nous privilégions les obligations à taux variable et les obligations synthétiques indexées sur les taux courts
(« credit-linked notes » ou « CLN » en anglais). Nous incluons également les obligations émergentes en devise locale et les fonds flexibles. Les fonds alternatifs offrent aussi des opportunités et nous avons sélectionné les stratégies « Long/Short Equity » et « Macro ».
RISQUES PRINCIPAUX
Cette stratégie se base sur un scénario d’amélioration de la croissance mondiale et de hausse des rendements de court terme aux Etats-Unis. A défaut, l’investisseur en obligations à taux flottant s’expose à un manque à gagner par rapport aux obligations à taux fixe. L’investisseur en obligations émergentes en devise locale pourrait quant à lui, subir des pertes étant donné que le risque devise peut être potentiellement élevé. Une remontée des taux d’intérêt et des primes de risque dans les pays émergents serait également néfaste.
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