Plus de croissance externe pour les entreprises: fusions, acquisitions, rachats d'actions
En général dans les phases avancées du cycle économique, on observe que les entreprises favorisent leur croissance externe. Cette stratégie prend le relais des mesures internes pour améliorer la compétitivité. Aux Etats-Unis, l'adoption de nouvelles mesures fiscales (baisses d'impôts et incitations au rapatriement de bénéfices générés à l'étranger) devrait soutenir les initiatives de croissance externe et les rachats d'actions. Comme l'Europe est en retard dans le cycle, son potentiel de croissance externe et de rachat d'actions est au moins aussi bon qu'aux Etats-Unis.
Contexte favorable aux fusions et acquisitions ainsi qu’aux rachats d’actions
Plus on avance dans le cycle économique, plus les possibilités de réduction des coûts, d’amélioration des marges et du retour sur fonds propres à l’interne s’épuisent. C’est d’autant plus le cas dans le cycle de croissance actuel, qui est l’un des plus longs jamais enregistré, ayant débuté en mars 2009. C’est donc à un moment où l’économie est bien installée sur les rails de la croissance, que la confiance des responsables d’entreprise est élevée - et alors que la conjoncture donne tous les signes qu’elle restera bien orientée dans le futur prévisible - que les opérations de croissance externe se multiplient. C’est souvent un moment où les bilans sont sains.
Elles permettent de poursuivre les efforts de synergie de coûts et de revenus. C’est encore plus valable dans les circonstances actuelles de croissance modérée de la demande finale, qui est contrainte par le vieillissement de la population et par les nouvelles habitudes de consommation de la jeune génération. Les gains de parts de marché permettent souvent d’augmenter le pouvoir de déterminer les prix de vente. Avec le bas niveau des coûts du crédit, les opérations externes sont facilitées.
Les Etats-Unis sont en avance dans le cycle économique et dans celui des fusions & acquisitions. Ils conservent néanmoins un potentiel intéressant grâce aux baisses d’impôts qui se profilent pour 2018 et aux incitations à rapatrier les bénéfices générés à l’étranger. Ces mesures fiscales devraient encourager la poursuite des rachats d’actions.
L’Europe, de par son retard dans le cycle conjoncturel, dispose d’un potentiel de croissance externe plus important. Il en est de même pour les rachats d’actions.
Au niveau global, les volumes et la valeur des fusions et acquisitions restent bien en-deçà des sommets atteints en 2000 et 2007. Cette thématique de croissance externe est donc une thématique à laquelle les investisseurs peuvent participer de manière très large.
Les fonds alternatifs « event-driven »
Ces stratégies visent à créer de la valeur en exploitant des situations spéciales d’une entreprise cotée. Il s’agit principalement de fusions et acquisitions, rachats d’actions, démantèlements etc. D’autres stratégies comme le « distressed debt » (créances en difficultés) représentent des opportunités à long-terme mais ne font pas directement partie de cette thématique.
Stratégies Fusions et acquisitions : les gérants cherchent avant tout à profiter de l’écart entre le prix de marché au temps t et le prix offert par un acheteur éventuel. Comme la plupart des gestionnaires dans le domaine des fonds alternatifs, ils ont la possibilité de profiter autant de la hausse que de la baisse de titres. En effet, on observe souvent que le prix de la société qui achète baisse dans un premier temps, alors que pour la société qui se fait acquérir la valeur boursière augmente.
Stratégies évènement spécial : de manière générale, les « situations spéciales » incluent plusieurs types d’évènements particuliers (dénommés catalyseurs) qui changent la valorisation à long-terme d’une société. Cela peut être un arbitrage entre deux sociétés dont une serait susceptible d’annoncer une restructuration, l’annonce de privatisation d’un service public, une opération de scission dans un grand groupe ou l’annonce d’un programme de rachat d’actions. Ce dernier phénomène à un potentiel particulièrement élevé au vu de l’annonce probable d’incitants fiscaux de rapatriement de liquidités aux Etats-Unis.
Nous pensons donc que nous entrons dans une phase plus avancée du cycle économique durant laquelle les entreprises devraient favoriser leur croissance externe notamment par fusions et acquisitions. Aux Etats-Unis, l'adoption de nouvelles mesures fiscales devrait de plus soutenir les initiatives de rachats d'actions. Une stratégie de sélection d’actions qui sont particulièrement sujettes à ces développements offre donc de belles opportunités. Les fonds alternatifs dans le domaine du event-driven offrent une autre manière de profiter de ces tendances.
RISQUES PRINCIPAUX
Si l’économie mondiale devait ralentir plus tôt que prévu et de manière marquée, cela refroidirait rapidement les appétits de croissance externe. Il en serait de même si les craintes déflationnistes devaient revenir.
Par ailleurs, une remontée rapide des rendements obligataires serait également malvenue.
Les stratégies alternatives comme le « event-driven » sont sensibles à l’aversion au risque et la confiance des investisseurs ainsi qu’à la liquidité dans les marchés financiers. La corrélation avec les marchés actions est donc bien présente. Des changements de législations représentent également un risque.
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