#Entrepreneurs — 04.01.2018

L’entrepreneur de demain à la recherche de croissance responsable

Visant à la fois la croissance et l’impact positif, la nouvelle vague d’Entrepreneurs Elite construira son succès dans des secteurs inattendus.

Les nouvelles technologies, le commerce et la finance représentaient près de trois-quarts du chiffre d’affaires généré par les Entrepreneurs Elite il y a encore quatre ans. Les secteurs privilégiés par la nouvelle vague de chefs d’entreprise, associant objectifs de croissance et impact social, sont, d’après le rapport Entrepreneur de BNP Paribas, bien plus variés.

Cette enquête annuelle, dont la quatrième édition vient de paraître, en collaboration avec Scorpio Partnership, révèle une attention croissante portée par les entrepreneurs à l’impact positif de leurs activités et de leurs stratégies d’investissement.

Le ralentissement de la croissance dans les secteurs traditionnellement les plus lucratifs a poussé les entrepreneurs à se diversifier : ce sont ainsi la comptabilité, les secteurs liés à la culture et l’import-export qui devraient enregistrer la meilleure croissance en 2017.

« Les comparaisons d’une année sur l’autre mettent en évidence un déclin aigu de la concentration sectorielle avec le temps », peut-on lire dans le rapport, élaboré sur la base de plus de 2 700 interviews d’entrepreneurs à travers le monde.

En 2013, 72 % des personnes interrogées déclaraient des résultats dans trois secteurs seulement – les nouvelles technologies, le commerce et la finance. Quatre ans plus tard, aucun secteur ne compte pour plus de 10 % des activités des personnes interrogées. Les secteurs les plus prometteurs en termes de croissance du chiffre d’affaires sont notamment la comptabilité (croissance prévue de 22 %), les arts, les médias et les sports (10,9 %) et l’import-export (10,2 %).

De la croissance avec un impact

Ces nouveaux créateurs de richesse sont avant tout à la recherche d’impact social et environnemental positif – une préoccupation en forte progression. 39 % des entrepreneurs y voient désormais une mesure du succès de leur entreprise, contre 10 % il y a deux ans seulement.

Outre leur intérêt pour des secteurs plus variés, les Entrepreneurs Elite ont progressivement réduit leur exposition relative à leurs propres sociétés, alors qu’ils cherchaient à renforcer leur impact via leurs investissements. Lors de la première édition du rapport BNP Paribas, les personnes interrogées avaient déclaré qu’un quart de leurs revenus provenaient de leur entreprise. Une proportion aujourd’hui en baisse à 17 %.

Les entrepreneurs ont fait le choix de diversifier leurs sources de revenus via plusieurs catégories d’actifs : en moyenne, l’immobilier et les liquidités représentent chacun 14 % des portefeuilles, devant le fixed income (12 %), les actions (11 %) et le private equity (9 %).

Les investissements socialement responsables (ISR) équivalent à 7 % du portefeuille des Entrepreneurs Elite, 5 % de leurs actifs étant alloués à des investissements de type « business angel », ce qui confirme l’importance accordée par les entrepreneurs aux projets ayant un impact social.

Parmi eux, 29 % souhaitent renforcer considérablement le pourcentage affecté aux investissements d’impact au cours des cinq prochaines années, tandis que 34 % d’entre eux prévoient d’investir dans plus de nouvelles start-up.

Ce point souligne le rôle crucial que jouent, aux yeux des entrepreneurs, les nouveaux business pour générer un impact positif à l’échelle locale et mondiale. Ils sont 80 % à penser que l’entrepreneuriat est le moyen le plus efficace d’y parvenir.

Afin d’investir dans d’autres entreprises que les leurs, 40 % des entrepreneurs interrogés ont eu recours à des fonds d’investissement, 29 % à du private equity, 26 % à des fonds actions et 21 % à d’autres start-up. Le capital-risque (19 %), les investissements de type « business angel » (16 %) et le crowd funding (15 %) obtiennent également des scores élevés.

Des technologies utiles

En 2017, les secteurs offrant les meilleures perspectives de croissance sont relativement classiques : la comptabilité, l’import-export, l’énergie et la santé. Les entrepreneurs n’en nourrissent pas moins d’espoir pour les nouvelles technologies, dans lesquelles ils voient un moyen d’augmenter leurs chiffres d’affaires tout en étant utiles à la société.

Parmi les personnes interrogées, 70 % se sont dites enthousiasmées par les perspectives offertes par la réalité virtuelle et la HealthTech, et 67 % par l’intelligence artificielle. 62 % s’intéressent aux paiements biométriques, 59 % au Big Data, 58 % à l’auto-apprentissage et 57 % aux véhicules autonomes.

Si ces entrepreneurs se passionnent pour ce type d’innovations, c’est parce qu’ils sont convaincus qu’elles auront non seulement un impact positif sur leur chiffre d’affaire mais aussi pour la collectivité.

« Le potentiel est considérable », affirme Alice Hall, 29 ans, fondatrice du site britannique Pink Boutique, une société née dans son salon en 2012, qui emploie aujourd’hui 76 personnes et expédie 4 000 vêtements chaque jour.

« Que ce soit la réalité virtuelle, qui permet d’essayer des vêtements chez soi avant de les commander, les casiers prévus pour le dépôt de commandes ou encore la livraison par drone, beaucoup de nouvelles technologies prometteuses entrent en jeu », détaille-t-elle.

Plus largement, les entrepreneurs attendent de la réalité virtuelle qu’elle facilite la transition vers le bureau virtuel, pour ainsi rendre la communication plus efficace et réduire le temps, l’argent et l’énergie dépensés pour aller au travail. Une évolution qui aurait aussi un impact positif sur l’environnement.

Téléchargez le rapport complet (en anglais) pour une analyse détaillée,
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